Avec la sécheresse et la vague de chaleur de ces derniers jours, les réserves en eau des barrages s'inscrivent dans un trend baissier.
Au 15 juillet 2022, elles ont atteint 4,74 milliards de m3 soit un taux de remplissage de 29,4% contre 45,5% au cours de la même période de l'année dernière.
À l'instar de plusieurs pays du pourtour méditerranéen, le Maroc traverse une crise hydrique grave. La situation risque de se compliquer davantage dans les mois à venir.
Dernièrement, Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'Eau, a, à la Chambre des représentants, tiré la sonnette d'alarme. Il a affirmé que la saison en cours a enregistré un déficit pluviométrique de 50% qui a eu des effets néfastes sur les disponibilités hydriques nationales.
Mais le plus grave, a ajouté le ministre, concerne la surface de la neige enregistrée cette année qui n'a pas dépassé les 5.000 km2 contre une moyenne de 45.000 km2 lors des années précédentes, soit un recul énorme estimé à près de 90%.
Du jamais vu depuis la création de la Météorologie nationale. Du coup, l'approvisionnement en eau des rivières et des barrages sera fortement impacté au cours des prochains mois.
Si le cumul pluviométrique est insuffisant lors de la prochaine saison, le Maroc devrait passer des moments encore plus difficiles.