Depuis des années déjà, le Maroc fait face à une grave sécheresse dont les effets continuent de sévir. Son intensité est similaire à celle des années 80.
Outre le recul drastique de la production agricole, l’effet se fait sentir également sur les aires protégées du Royaume. L’alerte a été déclenchée pour de nombreux sites qui frôlent la catastrophe particulièrement ceux qui regroupent une faune et une flore spécifiques. Les zones humides sont les plus touchées dont les embouchures des rivières et autres lacs naturels ou artificiels.
Les aires protégées n’échappent pas à ce phénomène. Les associations de protection de l’environnement sont montées au créneau pour appeler le gouvernement et les autorités concernées à prendre les mesures qui s’imposent.
Les sites les plus impactés sont implantés sur les Oueds Draa, Oum Rabii et Moulouya. Pour satisfaire les besoins en eau nécessaires à l’agriculture et à l’eau potable, les réserves des barrages sont mises à rude épreuve. Les lâchées pour alimenter l’aval des rivières ont drastiquement diminué. A l’oued Moulouya (région Est), la situation a empiré. Classée site d’intérêt biologique et écologique (SIBE), la zone humide de l’embouchure est très menacée. La biodiversité de cette aire protégée de 4.500 hectares regroupe trois grandes formations végétales dont la végétation des dunes, la végétation des bords du fleuve et des marécages et enfin la végétation de la plaine saline.
La faune regroupe de nombreux espèces.
Au niveau des mammifères, on note la présence de 24 espèces. A celui de l’herpetofaune, il existe 23 espèces dont le sep rifain, le lézard, la tortue grecque ou celle d’eau douce. Et enfin, au niveau des oiseaux, 208 espèces sont identifiées dont certaines sont de type migrateur.