Dans le cadre des questions orales à la Chambre des représentants, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a mis en exergue l’importance de la sécurité hydrique qui est un également essentiel pour assurer la sécurité alimentaire.
«Depuis l’indépendance, l’Etat accorde une grande importance à l’eau du fait que le climat de notre pays est semi-aride et reste dépendant des aléas climatiques. Les apports en eau diffèrent d’une année à une autre et selon les régions», souligne-t-il
En 1963, le Maroc avait reçu 74 milliards de m3 d’eau. En 1995, cette dotation n’était que de 5 milliards et la moyenne nationale atteint 20 milliards de m3.
En moyenne, la dotation annuelle en eau au Maroc par personne est de 606 m3. Mais elle ne reflète pas la réalité. Au niveau du Loukkous, elle est de 1.200 m3, passe à 141 m3 au bassin du Bouregreg et encore moins dans les autres régions du sud du Royaume.
Le ministre a affirmé que cette dotation va baisser de 20% à l’horizon 2030 et entre 40 à 50% à l’horizon 2050. Le déficit hydrique serait alors structurel et il est urgent de lui trouver des solutions pérennes. A cet égard, il est nécessaire d’agir sur l’offre et aussi sur la demande.
Parmi les mesures phares préconisées figurent notamment la protection de la nappe phréatique surtout dans les zones vulnérables. Il faut également investir toutes les pistes pouvant assurer une économie de l’eau.
Pour assurer sa sécurité hydrique, Baraka a annoncé que le Royaume dispose de 149 grands barrages permettant de stocker 19 milliards de m3 (5 milliards de m3 sont perdus dans la mer). Aussi, 9 stations de dessalement de l’eau de mer sont opérationnelles et d’autres sont en projet.
Au niveau de la distribution de l’eau potable, le milieu urbain est servi à 100%. Le rural qui était à 14% en 1995, atteint actuellement à 97,8%.
Concernant l’assainissement, le taux de raccordement au réseau est de 75% dans les villes, et 159 stations d’épuration d’eau traitent 50% des eaux usées.
S’agissant du plan national d’économie d’eau, il est passé du système d’irrigation en pivot à celui du goutte à goutte touchant plus de 550.000 hectares.