• Elles ont contribué pour 60,8% à l’épargne nationale et pour 58,5% à l’investissement (formation brute du capital fixe).
L’économie nationale a enregistré un produit intérieur brut (PIB) en valeur de 1330,2 milliards de DH en 2022, en augmentation de 4,4% par rapport à 2021.
Le secteur des sociétés (financières et non financières), premier producteur de la richesse nationale, a affiché une légère amélioration de sa contribution au PIB, passant de 43,7% en 2021 à 45,3% en 2022. La contribution des administrations publiques, s’est établie à 16,1% du PIB. En revanche, celle des ménages et ISBLSM s’est située à 28,9% du PIB au lieu de 30% une année auparavant.
Les impôts nets de subventions sur la production et les importations, ont enregistré un recul de 0,6 point par rapport à 2021 pour atteindre 9,7% du PIB.
Le Revenu National Brut Disponible (RNBD) a connu une hausse de 5,4% en 2022 pour se situer à 1436,1 milliards de DH. Cette évolution est due à la hausse de 4,9% du revenu brut disponible des sociétés (financières et non financières), de 5,3% pour les ménages et ISBLSM et de 6,2%pour les administrations publiques.
Ainsi, les contributions des secteurs institutionnels au RNBD se sont situées à:
¬ 64,5% pour les ménages et les ISBLSM ;
¬ 20,2% pour les administrations publiques ;
¬ 15,4% pour les sociétés (dont 2,5% pour les sociétés financières).
Revenu disponible brut des ménages et pouvoir d’achat
¬ Le revenu disponible brut (RDB) des ménages s’est accru de 5,2% pour atteindre 910,6 milliards de DH en 2022, au lieu d’une hausse de 9,2% enregistrée en 2021. La contribution de la rémunération des salariés à ce revenu a été de 46,5%. Le revenu mixte, y compris l’excédent brut du service de logement, a contribué au RDB des ménages de 38,7%, les revenus de la propriété nets, les prestations sociales et autres transferts nets de 30,9%. Toutefois, les impôts sur le revenu et le patrimoine et les cotisations sociales ont contribué négativement de 16,1%.
¬ Ayant évolué de 8,3% en 2022 contre 11,7% une année auparavant, la dépense de consommation finale des ménages absorbe 89,3% du revenu disponible brut des ménages. Ainsi, le taux d’épargne des ménages s’est situé à 11,2% en 2022. De leur côté, les transferts sociaux en nature ont évolué de 9,8% contre 11% en 2021. Par conséquent, la consommation finale effective des ménages a atteint 936,4 milliards de DH contre 863,4 l’année précédente.
¬ Par habitant, le revenu disponible des ménages a atteint 24 833 DH en 2022 au lieu de 23 845 DH en 2021 enregistrant ainsi une hausse de 4,1%. Suite, à l’évolution de 6,6% des prix à la consommation en 2022, le pouvoir d’achat des ménages s’est dégradé de 2,5 points après une forte hausse de 6,7 enregistrée en 2021.
Formation brute du capital fixe et son financement
¬ L’épargne nationale, avec 356,1 milliards de DH en 2022, s’est régressée de 0,9% par rapport à l’année 2021. Les sociétés financières et non financières ayant contribué pour 60,8%, les ménages et ISBLSM pour 29,7% et les administrations publiques pour 9,5%.
¬ La formation brute du capital fixe (FBCF), de son côté, s’est située à 360,8 milliards de DH en 2022, en amélioration de 7,5% par rapport à 2021. Les sociétés (financières et non financières), ont contribué de 58,5% de la FBCF nationale en 2022. De leur côté, les ménages et ISBLSM ont contribué de 27,9% au lieu de 29,6%, celle des administrations publiques s’est située à 13,6% au lieu 20,1%.
Globalement, le besoin de financement de la nation a été de 46,9 milliards de DH en 2022 et a représenté 3,5% du PIB au lieu de 2,3% une année auparavant. Ce creusement a été le produit d’une détérioration des capacités de financement des sociétés financières et des ménages (y compris ISBLSM) de 34,3 milliards de DH et de 7,7 milliards de DH respectivement, d’une part, et d’un allégement des besoins de financement des sociétés non financières et des Administrations Publiques de 10,6 milliards de DH, et de 14,4 milliards de DH respectivement.
Endettement massif des sociétés non financières et du secteur de l’Etat
Pour couvrir leurs besoins de financement, les sociétés non financières (SNF) ont marqué une très forte augmentation des crédits bancaires. Ainsi, le flux net des crédits accordés aux SNF a enregistré 44,4 milliards de DH en 2022 contre 1,2 milliard de DH en 2021, représentant ainsi 34% et 2% de leurs engagements, successivement pour 2022 et 2021.
Concernant le secteur de l’état, les émissions du trésor public dans le marché intérieur ont marqué une baisse remarquable, affichant un flux net de l’ordre 20,5 milliards de DH en 2022 contre 48,6 milliards de dirhams en 2021. De même, l’endettement extérieur de ce secteur a connu une légère baisse, enregistrant un flux net de l’ordre 7,7 milliards de DH en 2022 contre 8,1 milliards de DH en 2021. A ce niveau, le flux net des titres de créances négociables émis à l’international est passé de (-2,1) milliards de DH en 2021 à (-11,1) milliards de DH en 2022.
L’endettement des ménages (y compris les entrepreneurs individuels) auprès des banques a marqué une baisse remarquable. A ce propos, le flux nets des crédits est passé de 20,4 milliards de DH en 2021 à 16,3 milliards de DH en 2022. En revanche, les dépôts ont enregistré une hausse massive, affichant un flux net de 89,6 milliards de DH en 2022 contre 38,9 milliards de DH en 2021, ce qui représente 95% et 63,3% de leurs avoirs respectivement.
Par ailleurs, les sociétés financières (SF) ont enregistré un accroissement important au niveau des crédits et des dépôts. En effet, le flux net des crédits accordés par ce secteur a atteint 87 milliards de DH en 2022 contre 34,2 milliards de DH en 2021. En parallèle, les dépôts auprès de ces établissements ont affiché un flux net de l’ordre de 177,5 milliards de DH en 2022 contre 102,5 milliards de DH une année auparavant.