La Lydec, délégataire de la distribution de l'eau, de l’électricité, de l’assainissement et de l’éclairage public à Casablanca et Mohammedia, a apporté, jeudi, des éclaircissements sur le système de tarification et de facturation, à la suite des réclamations formulées par des clients.
Le DG de la société, Jean-Pascal Darriet, a souligné, au cours d'un point de presse, que les tarifs de vente appliqués sont fixés suivant les dispositions et conditions prévues dans le contrat de gestion déléguée conclu entre l’Autorité délégante, le ministère de l’Intérieur et le délégataire.
Conformément aux dispositions dudit contrat, notamment les articles 31 et 32, le comité de suivi, composé des représentants de l’autorité délégante, du ministère de l’Intérieur et de Lydec, "décide de toute question relative à la tarification", explique Darriet, notant que le contrat-programme (2014-2017), signé en mai 2014 entre le gouvernement et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), prévoit de nouvelles modalités de facturation et dispositions tarifaires pour l’électricité, l’eau et l’assainissement liquide au niveau national.
Deux arrêtés ministériels, publiés au Bulletin officiel du 22 juillet 2014, ont fixé l’augmentation par l’ONEE des tarifs de vente de l’électricité et de l’eau à tous les distributeurs d’eau et d’électricité du Royaume, à compter du 1er août 2014 et jusqu’à 2017.
Ces deux arrêtés ont également introduit un système de facturation sélective pour les tarifs "Particuliers", ainsi que de nouvelles dispositions tarifaires pour les autres usages (industriels, administrations…).
De son côté, Fahd Guasmi, directeur Diversification et Marketing de Lydec, fait valoir que le système de facturation issu du contrat-programme est composé de deux modes de facturation des consommations, à savoir la facturation progressive et la facturation sélective.
S’agissant de la facturation progressive, elle est maintenue pour les consommations mensuelles inférieures ou égales à 12 mètres cubes pour l’eau potable et l’assainissement et à 150 kilowatt/heures pour l’électricité.
Concernant la facturation sélective, elle a été instaurée pour les consommations mensuelles supérieures à 12 mètres cubes pour l’eau potable et l’assainissement et à 150 kilowatt/heures pour l’électricité. Cette facturation porte sur la totalité de la consommation mensuelle au tarif de la tranche dans laquelle elle se situe.
Par ailleurs, Guasmi souligne que près de 51% des clients particuliers de Lydec à Casablanca consomment en moyenne moins de 6 mètres cubes par mois, pour une facture maximale de 38 DH TTC (service d’assainissement inclus), assurant que ces foyers n’ont pas été touchés par l’augmentation tarifaire (tarifs et mode de facturation inchangés).
Pour ce qui est de l’électricité, il indique qu’environ 66% des clients particuliers à Casablanca consomment en moyenne moins de 150 kilowatt/heures par mois pour une facture maximale de 164 DH TTC.■