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Tourisme: Le discours et la méthode

Tourisme: Le discours et la méthode

L’écosystème touristique est dans une bonne dynamique depuis la réouverture des frontières aériennes. La reprise de transport de passagers par voies maritimes entre le Maroc et l’Espagne, décidée le 7 avril, est venue soutenir cette relance tant attendue par les opérateurs du secteur.

Aujourd’hui, il y a une conjonction de facteurs qui militent pour plus d’optimisme, après deux années durant lesquelles l’activité touristique était moribonde. Premier élément encourageant : le trafic aérien enregistré depuis la reprise et celui attendu pour les mois à venir. Selon l’Office national des aéroports (ONDA), les aéroports du Royaume ont accueilli 2.228.723 passagers à travers 21.330 vols aériens, durant la période allant du 7 février (1er jour de la reprise des vols internationaux) au 31 mars 2022.

Le taux moyen prévisionnel de récupération, par rapport à 2019, du trafic passagers des aéroports du Maroc serait de 75%, précise l’ONDA, pour qui l’année 2022 se présente sous de «très bons auspices».

Deuxième signal positif  : la densification des liaisons aériennes entre le Royaume et l’étranger. Ainsi, la saison d’été 2022 sera marquée par la création de 48 nouvelles lignes. A ce titre, Royal Air Maroc a musclé son programme de vols pour la saison estivale qui arrive, en proposant 6 millions de sièges sur 80 liaisons aériennes à travers le monde. 

La compagnie recouvrera ainsi près de 90% de son réseau de 2019, «en rétablissant une grande partie des routes aériennes fermées depuis la crise sanitaire, et en ouvrant de nouvelles lignes telles que Tel Aviv et Dubaï». Enfin, troisième nouvelle prometteuse  : l’activité touristique reprend du poil de la bête, avec des perspectives beaucoup plus favorables cette année.

Les derniers chiffres officiels de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) montrent que parmi les 660.045 passagers accueillis dans les aéroports nationaux entre le 7 et le 28 février derniers, 50% sont des voyageurs internationaux. Cette tendance sera certainement accentuée, à la faveur notamment de la nouvelle campagne «Maroc, Terre de lumière» lancée par l’Office national marocain du tourisme (ONMT). Elle cible les touristes internationaux sur 19 marchés émetteurs. Tout cela ravit bien évidemment les professionnels du tourisme. Qui restent cependant sur leur faim. Car leur volonté de combler le gap créé par la pandémie et de récupérer leurs parts de marchés naturelles se heurte actuellement à une certaine nonchalance des politiques qui, au moment où nous écrivions ces lignes, rechignaient toujours à lever l’obligation du test PCR pour accéder au territoire national.

On attendait d’eux une certaine diligence par rapport à cette contrainte, surtout depuis que cette obligation a été provisoirement levée pour les liaisons maritimes Maroc-Espagne, où l’on exige soit le pass vaccinal, soit le test PCR négatif, et non les deux comme c’est le cas pour les voyageurs qui prennent l’avion. La cohérence voudrait que les conditions d’accès au Maroc soient harmonisées.

Relancer le secteur touristique exige également de se battre à armes égales contre les pays concurrents en supprimant les barrières à l’entrée du territoire national. Les opérateurs du secteur le demandent avec instance. Le gouvernement a entendu, mais prend son temps, avec ce que cela implique en termes de nombre de touristes et de recettes perdus. In fine, c’est tout l’écosystème touristique qui en pâtit.

En rétablissant une grande partie des routes aériennes fermées depuis la crise sanitaire, et en ouvrant de nouvelles lignes telles que Tel Aviv et Dubaï, Royal Air Maroc recouvrera près de 90% de son réseau de 2019. 

 

 

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