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Villes sans bidonvilles : Bouchareb dresse le bilan du programme

Villes sans bidonvilles : Bouchareb dresse le bilan du programme

 

Invitée à s’exprimer devant la commission de contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants sur le programme villes sans bidonvilles (VSB), Nouzha Bouchareb, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, a donné plus de détails sur ce sujet.

 

Son intervention fait suite à un rapport de la Cour des comptes qui a formulé plusieurs remarques et réserves sur ce programme qui a été lancé en 2004 pour s’achever en 2010 avant qu’il ne soit prolongé à maintes reprises et jusqu’à nos jours, il est encore maintenu. A son lancement, c’est-à-dire en 2004, VSB a été mis en place sur la base de 270.000 ménages recensés dans 85 villes.

Le programme a bénéficié d’une dotation budgétaire de 30 milliards de DH, dont 10 milliards de DH de la part de l’Etat. En 2017, il a pu couvrir 278.000 ménages, soit un taux de réalisation de 109%», souligne Bouchareb.


Pourtant, les bidonvilles existent toujours car comme l’explique la ministre, 151.000 familles ont été rajoutées soit à cause de l’essor démographique, de l’extension urbaine ou autres.

En 2020, le nombre de ménages qui ont été relogés, a atteint 301.914, soit 1,5 million d’habitants ou 66% des ménages ciblés. 200.081 familles sont programmées pour le relogement dont 70.000 sont déjà conventionnées.

Trois types d’intervention ont été déclinés : l’option du relogement qui est la plus pratiquée avec 74%, le recasement avec 17% et la réhabilitation avec 9%.

S’agissant de la cartographie des bidonvilles, Bouchareb a souligné que plus des ¾ sont concentrés sur le littoral entre Tanger et Casablanca car cette zone est plus attractive en matière de création de richesse, d’emploi ou d’activité.
La ministre a souligné lors de cette rencontre qu’elle a lancée plusieurs études pour faire une évaluation du programme.

Il en ressort que 84% des personnes ayant bénéficié du programme VSB sont satisfaites de leurs nouvelles conditions de vie, 92% sont devenues prioritaires et 52% ont vu leur niveau de pauvreté baissé. Pour sa part, le taux de chômage parmi cette communauté a baissé de 4 points.

Par ailleurs, Bouchareb a relevé qu’en dépit de plusieurs réalisations,VSB a rencontré de nombreuses contraintes comme la croissance du nombre de famille ciblées, l’insolvabilité de certaines familles, la faible adhésion des personnes cibles, la faible attractivité de certains centres urbains, le faible niveau d’équipements ou de services publics, la hausse des coûts de production et des travaux ou les difficultés de financement avec la méthode de la péréquation.
La ministre a noté que depuis 2004, plus de 8.720 hectares de fonciers publics relevant du domaine privé de l’Etat ont été mobilisés dont 58% sont déjà équipés.

 

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