Des parlementaires marocains se sont insurgés, mercredi à Rabat, contre la politique de chantage et de marchandage à laquelle se livrent certains parties au sein du parlement européen (PE) à l'encontre du Maroc, fustigeant le double standard de l'institution législative européenne sur les questions des droits de l'homme.
Intervenant lors d'une conférence-débat et d'information consacrée aux attaques hostiles, flagrantes et répétées contre le Royaume par le PE, ces parlementaires ont souligné que le Maroc est suffisamment parvenu à maturité pour défendre son choix démocratique, ses droits et libertés.
Ils ont dénoncé, de même, "la vision colonialiste et de supériorité affichée" du PE, relevant que les peuples africains sont désormais capables de prendre en main leur destin de manière souveraine.
Dans une allocution à cette occasion, le président du groupe socialiste à la Chambre des représentants, Abderrahim Chahid, a affirmé que le Maroc, qui est pleinement engagé dans la dynamique internationale de promotion des droits de l'homme, n'a jamais rechigné à débattre des questions de la démocratie et des droits de l'Homme.
Le Maroc, a-t-il dit, est résolument engagé dans la promotion des droits de l'Homme et a signé toutes les conventions internationales qui n'ont pas été ratifiées par de grands pays.
Chahid a rappelé, dans ce sens, que le Maroc a été soumis récemment à un examen périodique universel du Conseil des droits de l'homme pour la troisième fois, et a reçu plus de 200 recommandations couvrant divers dossiers auxquelles il a répondu.
Mettant en avant les efforts consentis pour la promotion et la consolidation des droits de l'homme dans le Royaume, à la faveur, a-t-il dit, "du renforcement des institutions que nous construisons et dans le cadre desquelles nous appelons les Européens au partenariat", déplorant que les eurodéputés “préfèrent un travail plus proche du banditisme et du langage colonial”.
Pour sa part, le vice-président de la Chambre des représentants, Mohamed Ouzzine, a dénoncé les agissements inacceptables et la duplicité du PE.
Ouzzine a fustigé l'accueil par le parlement européen quelques jours avant le vote de sa résolution hostile au Maroc, "d'une séparatiste égarée qui appelle à prendre les armes contre les Marocains au moment où l'Europe prône la paix et la sécurité".
Il a dénoncé, de même, la résolution adoptée par le PE à l'encontre du Maroc, la qualifiant d'atteinte à "des droits stratégiques et territoriaux" du Royaume.
Et d'ajouter que le Maroc "refuse de recevoir des leçons de quiconque sur les droits de l'homme, et rejette tout acte de chantage ou de marchandage politique.
" De son côté, le 3e vice-président de la Chambre des conseillers, Fouad Kadiri, a indiqué que "la nature de la relation entre l'institution législative européenne et le parlement marocain est complexe", ajoutant que les relations entre les deux institutions ont rarement été calmes.
Il a souligné que la décision du parlement marocain de reconsidérer ses relations avec son homologue européen était "une décision juste et objective", dénonçant les manoeuvres tendancieuses, les mensonges, et la campagne de diffamation visant à nuire à l'image du Maroc et à la dynamique de développement dans le Royaume.
Cette conférence, organisée par les deux Chambres du Parlement, a examiné les soubassements des attaques méthodiques et des agressions mensongères relayées par le PE contre le Royaume de manière systématique et assumée.
Elle a connu la participation de parlementaires, de représentants de la société civile, d'experts et de juristes, qui ont abordé l'instrumentalisation de la question des droits de l'Homme, les visées contre l'intégrité territoriale du Royaume ou encore l’exploitation sournoise de l’affaire Pegasus.
Le parlement du Royaume du Maroc avait annoncé, dans un communiqué conjoint des deux chambres, le 23 janvier, sa décision de reconsidérer ses relations avec le Parlement européen en les soumettant à une réévaluation globale, visant à prendre des décisions fermes et appropriées, suite aux dernières positions du Parlement européen à l'égard du Maroc.
Dans cette optique, le Parlement avait décidé de créer une commission thématique ad-hoc consacrée à la réévaluation des relations avec le PE et composée de représentants des deux Chambres du Parlement.