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Algérie : La guerre à tout prix

Algérie : La guerre à tout prix
  • Le pouvoir algérien est engagé depuis plusieurs mois dans une campagne de diabolisation du Maroc.
  • En multipliant les accusations contre le Royaume, Abdelmadjid Tebboune cherche un prétexte fallacieux pour faire tonner les armes.

Alger veut attaquer le Maroc sur deux fronts : une guerre économique, matérialisée, entre autres, par l’arrêt du gazoduc Maghreb-Europe, mais également une confrontation directe. Faire tonner les armes, le pouvoir algérien ne souhaite visiblement que ça. Quitte à sortir de son imaginaire fertile des balivernes pour pouvoir justifier une guerre. C’est pourquoi, d’ailleurs, il a accusé, mercredi, le Maroc d’avoir «tué trois ressortissants algériens dans un bombardement», promettant que «leur assassinat ne restera pas impuni». Une information en totale contradiction avec les premières conclusions de l’enquête menée par la Minurso.

Nous avions écrit, dans ces colonnes, qu’il fallait se méfier du président algérien Abdelmadjid Tebboune et de ses généraux. Ce sont des manipulateurs engagés depuis plusieurs mois dans une campagne de diabolisation du Maroc afin de courtiser et rallier à leur cause une opinion publique algérienne qui n’a eu cesse de les contester, comme en témoigne le «Hirak».

 

Il faut convenir que ces trafiquants d’idées, très prolifiques quand il s’agit de travestir les faits pour convaincre du bien-fondé de leurs actes, font preuve d’une stérilité intellectuelle débordante pour trouver des solutions aux multiples problèmes économiques et sociaux que rencontre l’Algérie. La vraie guerre que devrait mener Tebboune et ses lieutenants, est plutôt d’apporter des réponses probantes et efficaces à la crise économique et sociale qui a plongé des millions de leurs concitoyens dans la précarité.

Et manipuler les citoyens algériens pour les détourner de l’essentiel et leur faire croire que le Maroc est la source de tous leurs maux, n’est qu’une manœuvre politique mesquine visant à cacher les tares et insuffisances de ce régime militaire assis sur des privilèges indus, et qui a fait du mensonge et de la concussion un moyen de se maintenir au pouvoir.

 

Le calumet de la paix

Le Maroc n’a rien contre le peuple algérien. Et il ne se laissera pas entraîner, par la faute de quelques dirigeants mythomanes, dans une chouannerie meurtrière, particulièrement au sein d’une région à la stabilité très précaire. «Si l'Algérie veut la guerre, le Maroc n'en veut pas. Le Maroc ne sera jamais entraîné dans une spirale de violence et de déstabilisation régionale», a déclaré à l'AFP, à juste titre, une source marocaine informée.

Cette posture du Royaume n’est pas nouvelle. Bien au contraire. Rappelons deux actes forts posés par le Roi Mohammed VI :

 

-     6 novembre 2018 : (…) Je déclare aujourd’hui la disposition du Maroc au dialogue direct et franc avec l’Algérie sœur, afin que soient dépassés les différends conjoncturels et objectifs qui entravent le développement de nos relations. A cet effet, Je propose à nos frères en Algérie la création d’un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation (…) Le Maroc est ouvert à d’éventuelles propositions et initiatives émanant de l’Algérie pour désamorcer le blocage dans lequel se trouvent les relations entre les deux pays voisins frères (…). Mus par l’affection et l’estime que nous portons à l’Algérie, à sa direction et à son peuple, nous ne ménagerons aucun effort, au Maroc, pour asseoir nos relations bilatérales sur de solides bases de confiance, de solidarité et de bon voisinage (…). Extrait du discours royal à l’occasion du 43ème anniversaire de la Marche verte.

 

-     31 juillet 2021 : «(…) Nous renouvelons notre invitation sincère à nos frères en Algérie, pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage (…) Je rassure nos frères en Algérie : vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc qui n’est nullement un danger ou une menace pour vous. En fait, ce qui vous affecte nous touche et ce qui vous atteint nous accable (…) A sa plus proche convenance, j’invite Son excellence le président algérien à œuvrer à l’unisson au développement des rapports fraternels tissés par nos deux peuples durant des années de lutte commune (…)». Extrait du discours royal à l’occasion de la Fête du Trône.

En trois ans, dans une démarche pleine de sagesse et de clairvoyance, le Souverain a appelé deux fois le pouvoir algérien à apaiser les tensions entre Rabat et Alger. Par deux fois, Alger a ignoré la main tendue par le Roi. Le calumet de la paix n’intéresse guère le régime algérien. Il préfère plutôt agiter l’épouvantail d’une guerre. Cependant,

«qui prêche la guerre est le chapelain du diable», dit un proverbe anglais.

 

D. William

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