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Année législative 2017-2018 : Les parlementaires ont-ils chômé ?

Année législative 2017-2018 : Les parlementaires ont-ils chômé ?

Nos parlementaires n’ont pas bonne presse. C’est un truisme de le dire.

Cela, par la faute de certains élus «fantômes» qui ne sont là qu’à cause des privilèges que leur confère leurs fonctions.

Ils n’arpentent les couloirs de l’Hémicycle que lorsque le Souverain s’y rend, oubliant qu’ils sont élus pour être au service de la collectivité.

Avec le temps, cela a bien évidemment terni l’image que l’on se fait du parlementaire au Maroc : un élu payé pour ne rien faire.

Si, heureusement, tous ne logent pas à la même enseigne, il faut néanmoins reconnaître que les efforts fournis par les uns pour respecter leur contrat avec les citoyens sont noyés par le laxisme des autres.

Pour cette année législative, Hakim Benchamach, président de la Chambre des conseillers, se targue d’un bilan «riche». On en n’attendait pas moins. Evidemment. Voici le bilan qu’il en dresse :

- Approbation de 32 textes législatifs (28 projets de loi et 4 propositions), relatifs aux différents aspects socio-économiques et à la coopération avec nombre de pays et instances internationales et régionales.

- Adoption de plusieurs conventions internationales, soit 14 projets de loi liés aux engagements internationaux du Royaume et aux protocoles de coopération avec les pays amis.

- Adoption de quatre propositions de loi relatives aux chambres professionnelles dans le cadre de l'harmonisation de leurs statuts avec les lois organiques des collectivités territoriales.

 - Approbation, entre mi-octobre 2015 et le 24 juillet 2018, de 219 textes législatifs, répartis sur 209 projets de loi et 10 propositions de loi, dont deux projets de loi adoptés par la Chambre en 2ème lecture.

- Contrôle de l'action gouvernementale : onze séances de questions orales afin d'examiner les différents sujets suscitant l'intérêt des citoyens.

- Trois séances mensuelles consacrées à la réponse du chef du gouvernement aux questions liées à la politique générale.

- Le nombre de questions orales adressées à la Chambre pendant la période d'intersession et la session d'avril 2018 totalisait 743, le gouvernement ayant répondu à 206 d'entre elles.

- Le nombre de questions écrites parvenues au cours de la même période totalisait, quant à elles, 393, le gouvernement ayant répondu à 199 d'entre elles, soit une moyenne de 49%.

- Au cours de cette session, le nombre de questions orales posées par les membres de la Chambre s'est élevé à 3.564, dont 1.225 ont fait l'objet de réponses de la part du gouvernement.

-  Sur 1.266 questions écrites, le gouvernement a répondu à 722.

- Présentation et examen, durant la session d'avril, des deux rapports des commissions d'enquête parlementaires mises en place par la Chambre, sur l'Office national marocain du tourisme (ONMT) et l'autorisation du gouvernement d'importation de déchets.

- Création d'une commission provisoire chargée d'enquêter sur le sort de la Convention sociale signée en date du 17 février 1998, relative à la fermeture de la société charbonnages du Maroc (CDM) à Jerada.

- Signature de mémorandums d'entente avec les Parlements des pays amis, en plus de l'organisation de visites et de rencontres bilatérales, de forums et de congrès.

- Activités tenues en partenariat avec les Chambres de différents pays, notamment le Sénat français et la Grande Assemblée nationale de Turquie.

Alors, durant cette année législative, les élus ont-ils bien joué leur rôle ? Je vous laisse juger.

D. W.

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