Les participants à une Conférence internationale sous le thème "L’après-Daech: prochains défis de lutte contre l'extrémisme et l'extrémisme violent", dont les travaux ont pris fin samedi, à Marrakech, ont appelé à l’instauration de stratégies à même d’empêcher l’exploitation des groupes extrémistes à leur profit de la révolution numérique et des Nouvelles technologies de communication et d’information (NTIC).
Les intervenants à cette rencontre organisée par "Mominoun without Borders" et l'Institut des recherches et études supérieures de Grenade (Espagne), ont relevé que la mondialisation et la révolution numérique ont contribué à la prolifération du phénomène "des loups solitaires", qui ont réussi à maintes fois à passer à l’action et perpétrer plusieurs attentats dans plusieurs pays.
La communauté internationale se trouve dans l’incapacité d’empêcher l’exploitation des NTIC par l’organisation terroriste "Etat islamique" pour enrôler davantage de combattants dans ses rangs, ont-ils ajouté, notant que cette organisation terroriste, en dépit de sa débandade militaire en Irak et en Syrie, profite des conditions sociales précaires et de l’instabilité qui règne dans certains pays de la région.
Par ailleurs, les conférenciers ont débattu des moyens susceptibles de faciliter la réinsertion des anciens combattants de "Daech" ou les éléments condamnés pour appartenance à cette organisation terroriste.
Après avoir relevé le rôle que peut jouer la société civile dans la réinsertion de ces personnes, les intervenants ont appelé à s’intéresser davantage aux recherches académiques traitant de cette question afin de comprendre et circonscrire toutes les formes d’extrémisme.
Cette conférence a réuni des académiciens, des experts et des chercheurs du monde arabe, de l’Europe et des États-Unis qui ont débattu de l'avenir du phénomène "jihadiste" dans l'étape de lutte contre "Daech" ou la fin de son "État" et des stratégies prévues par les organisations "jihadistes", notamment dans les pays arabes et européens.
Les participants ont discuté des politiques réussies ou exemplaires dans les réactions à l'égard des "combattants étrangers" retournant dans leurs pays et se sont arrêtés sur les enjeux éducatifs et les conditions socio-économiques des affiliés de cette organisation, en vue de déterminer les stratégies de lutte contre la pensée "jihadiste" extrémiste.
L'événement a constitué aussi une occasion d'évoquer l'influence des politiques stratégiques et sécuritaires adoptées par les décideurs aux niveaux international et régional sur la propagation du phénomène "jihadiste", notamment du groupe terroriste "Daech", depuis le début de la "révolution syrienne" jusqu’à la lutte menée contre le groupe "Daech".
Les experts ont également examiné les moyens de prévention contre la diffusion de l'extrémisme sur Internet ainsi que les moyens visant à réduire le recours des groupements terroristes aux moyens numériques de communication et aux réseaux sociaux.
Cette rencontre se veut une occasion pour réfléchir sur les moyens permettant de réduire la prolifération de l'idéologie "jihadiste" dans les établissements pénitentiaires.