Le conflit libyen perdure et inquiète profondément les instances onusiennes qui ont salué, par la voix du porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric, les efforts fournis par le Maroc dans le but de trouver des compromis sur les lois électorales entre les parties libyennes réunies à Bouznika.
«Nous remercions le Maroc pour avoir facilité les efforts» des membres de la commission mixte «6+6», chargée par la Chambre des représentants et le conseil d’État libyens de préparer les lois électorales », a affirmé le porte-parole en réponse à une question posée lors de son point de presse quotidien à New York.
En effet, le 7 juin 2023, la commission mixte «6+6» a fait savoir que ses membres sont parvenus, au terme de deux semaines de réunions au Maroc, à un compromis au sujet des lois régissant les élections présidentielle et parlementaires prévues en fin d’année.
L’accord définitif au sujet de ces lois sera débattu dans les prochains jours en présence des présidents de la Chambre des représentants et du conseil d’État libyens, comme l’a précisé Jalal Shwehdi, membre de la Chambre des représentants, lors de la séance de clôture des travaux de la commission 6+6, à laquelle ont pris part Omar Abu Lifa, membre du Haut conseil d’État, et Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
Il faut insister sur le fait que cette étape peut être décisive si elle est accompagnée par la mise en œuvre des compromis, la Chambre des Représentants et le Haut Conseil d’Etat libyens étant les seuls habilités à se prononcer sur les questions liées à l’organisation des élections, a précisé le ministre, notant que les deux instances libyennes ont accompli, dans le cadre de la commission 6+6, les missions qui leur ont été attribuées par l’accord politique signé à Skhirat en 2016.
Dans ce sens, la réunion de Bouznika s’inscrit dans le prolongement de la série de rencontres qu’abrite le Royaume, réunissant les différentes parties libyennes en vue d’approfondir le dialogue sur les voies et moyens à même de mener au règlement de la crise dans ce pays, suivant une approche qui fournit l’espace idoine pour le dialogue et la concertation constructive.
Ces réunions avaient donné lieu à d’importants accords favorables au processus de règlement, à leur tête l’accord de Skhirat (2015), l’accord entre le président de la Chambre des représentants, Akila Saleh, et le président du Haut Conseil d’État libyen, Khalid El Machri, en octobre 2022 sur la mise en œuvre des résultats du processus de Bouznika concernant les postes de souveraineté et l’unification du pouvoir exécutif.