Certains élus ne sont pas des modèles de transparence.
Jusqu’à présent, ils se soustraient à leurs obligations de déclaration de patrimoine.
Par ignorance, négligence ou ont-ils plutôt des choses à se reprocher ?
En tout cas, la Cour des comptes (CC) est là pour les rappeler à l’ordre.
Dans un communiqué publié le 5 février sur son site, elle précise que «les Cours régionales des comptes ont adressé à Monsieur le Chef du Gouvernement les listes nominatives des assujettis à la déclaration obligatoire de patrimoine, relevant de la catégorie des élus, qui n’ont pas régularisé leur situation, malgré les mises en demeure qui leur ont été adressées à cet effet, et l’échéance du délai légal de soixante jours, décompté à partir de leur notification des mises en demeure».
«Cette saisine vient en application des mesures de révocation des élus défaillants», prévues par le paragraphe 10 de l’article premier de la loi 54-06, ajoute la CC.
Au total, 67 élus sont concernés.
Vont-ils souscrire à leurs obligations, maintenant que leurs manquements sont portés sur la place publique ?
Peut-être bien. Sauf que les élus doivent être des exemples pour la collectivité et ne doivent point attendre d’avoir une épée de Damoclès sur la tête pour s’acquitter de leurs devoirs.
Le comprendre participe de la moralisation de la vie publique.
Agir autrement, c’est enfoncer davantage le clou de la suspicion qui les entoure. Et, c’est surtout jeter le discrédit même sur ceux qui ont le sens de la responsabilité chevillé au corps.■
D. W.