Saad Eddine El Othmani vient de faire sa déclaration gouvernementale. Ce mercredi 19 avril, sa voix off a retenti dans un hémicycle inhabituellement plein, plongé dans un silence pour le moins religieux. Pendant plusieurs minutes, il a égrené, patiemment, sa déclaration de politique générale. Peu importe, si l’on ose dire, son contenu qui, à bien des égards, est conforme à ce à quoi s’attendaient les citoyens. C'est-à-dire sans surprise. Non, le plus important est que devant la nation toute entière, El Othmani et son équipe ont fait le pacte d’œuvrer pour le bien de la collectivité et de porter en bandoulière les ambitions de développement du Maroc. Ils bénéficient de la confiance du Souverain. Ils bénéficient de la confiance du peuple marocain.
Mais rappelons-le, la force d’une meute réside dans la discipline et le respect de la hiérarchie établie. Dans celle qui préside aux affaires du Royaume, il ne serait guère surprenant de voir quelques loups solitaires tentés de faire les grosses têtes et faire vaciller un gouvernement à l’unité assez précaire.
Au chef de la meute de veiller donc au grain. Car, avec tout le retard accusé, il serait dommageable et bien décevant de livrer à la population les miasmes de guéguerres internes au moment où le Maroc a des priorités bien plus importantes à gérer.■
D. W.