La délimitation par le Maroc de ses frontières maritimes est une décision souveraine qui revêt une dimension économique, stratégique, diplomatique et de développement. C'est ce qu'a affirmé ce jeudi à Rabat, le ministre chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, Porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi (photo), lors d'un point de presse tenu au terme de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement. Selon lui, la délimitation des frontières se fait conformément aux lois et conventions internationales en la matière, et le Royaume se réfère, dans ce cadre, à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui contient un ensemble de mécanismes et de dispositions, y compris le dialogue avec les parties concernées. Le Maroc a adhéré à l’ensemble des conventions et des lois régissant le domaine maritime (loi promulguée en 1973 et la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer), notamment après les développements enregistrés en la matière, surtout ceux inhérents au plateau continental, a-t-il expliqué.
El Khalfi a tenu à préciser que cette décision ne concerne pas uniquement la délimitation des frontières, mais elle englobe la sécurité des navires et la lutte contre la pollution et l'ensemble de la zone économique exclusive.
Le Conseil de gouvernement avait adopté la semaine dernière deux projets de lois et un projet de décret relatifs au domaine maritime du Maroc. Ces textes visent à inclure l'espace maritime faisant face aux côtes du Sahara marocain dans l’arsenal juridique national, pour cimenter la tutelle juridique du Maroc sur ces eaux et barrer la route à toutes les allégations remettant en cause la souveraineté du Royaume sur cet espace.
Ils visent également à actualiser et à compléter les coordonnées géographiques relatives aux lignes de base et aux lignes de fermeture de baies sur les côtes marocaines, sur la base de données scientifiques nouvelles, de sorte à permettre au Maroc de délimiter ses eaux territoriales de manière plus précise et plus conforme aux dispositions du droit international de la mer, en perspective du dépôt du dossier final de demande d’extension du plateau continental.