Le sixième et dernier round des négociations intergouvernementales du Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière, a débuté ce lundi à New York, avec pour objectif d'adopter d’ici vendredi un texte final qui sera signé en décembre prochain lors d'une conférence internationale prévue au Maroc.
Lundi et mardi, les délégations prenant part à ce round devront partager leurs commentaires et opinions "sur toute question nécessitant encore des clarifications", a indiqué Brenden Varma, porte-parole du président de l’Assemblée générale de l’ONU, lors d’un point de presse.
Selon lui, le texte final du Pacte devra être présenté d’ici mercredi soir, avant son adoption vendredi par les délégations participantes.
Le projet initial du pacte mondial sur la migration avait été rendu public début février à New York, et a subi plusieurs modifications depuis lors.
Il contient actuellement 23 Objectifs visant à ce que les migrants, qu'ils recherchent une vie meilleure ou fuient la violence et la pauvreté, puissent le faire de manière sûre, prévisible et ordonnée.
Le pacte part ainsi du postulat qu’aucun pays ne peut faire face seul à la migration, et met en avant la nécessité d’une "approche globale pour optimiser les avantages de la migration".
Les négociations autour de ces engagements se sont tenus à raison d’un round par mois, depuis février dernier, et ont été présidés par les co-facilitateurs des négociations, à savoir les ambassadeurs Représentants permanant du Mexique et de la Suisse à l’ONU.
La signature du texte définitif résultant de ces discussions sera faite formellement les 10 et 11 décembre prochain au Maroc.
La question de la migration a été "l’une des priorités" cette année du président de l’Assemblée générale de l’ONU, Miroslav Lajcak, et "il continue de croire que nous avons absolument besoin d’un cadre international et d’une entente globale mondiale sur la migration", a dit son porte-parole lundi.
De son côté, Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, a souligné lundi que la question de la migration figure parmi les "principales préoccupations" des Nations-Unies.
Selon lui, le chef de l’ONU estime qu’il est "crucialement important pour l’ensemble des Etats, qu’ils soient d’accueil, de transit, d’origine ou autres, de se réunir pour évoquer la forte hausse du nombre de migrants" constatée à travers le monde.
Le pacte s'inspire du Programme de développement durable à l'horizon 2030 et du Programme d'action d'Addis-Abeba, ainsi que de la Déclaration du Dialogue de haut-niveau sur les migrations internationales et le développement adoptée en octobre 2013.
Il souligne que la migration a toujours fait partie de l'expérience humaine à travers l'histoire, appelant les Etats membres à reconnaître qu'elle "peut être une source de prospérité, d'innovation et de développement durable dans notre monde globalisé".