Les travaux de l'Audition parlementaire aux Nations-Unies au titre de l’année 2022 ont débuté, jeudi à New York, avec la participation du Maroc, représenté par une délégation des deux chambres du parlement.
La délégation marocaine à cet événement de deux jours, qui se tient sous le thème "Mobiliser les appuis politiques et élaborer des mesures inclusives pour une reprise durable", est composée des représentants, Mustapha Reddad, du Groupe du Rassemblement national des Indépendants (RNI) et Omar Hejira, du Groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme, tous les deux membres de l’Union interparlementaire (UIP) co-organisatrice de l'événement, conjointement avec le bureau du président de l'Assemblée générale de l'ONU.
Elle comprend également Fouad Kadiri, troisième vice-président de la Chambre des conseillers, membre du Groupe istiqlalien, Kamal Ait Mik, membre du Groupe du RNI, Hassan Choumais, membre du Groupe Authenticité et Modernité et Abdelouahed Darouich, conseiller général, chargé de la diplomatie parlementaire.
L'Audition parlementaire 2022 a pour objectif de faire progresser le débat mondial aux Nations Unies et dans les capitales du monde autour du développement durable dans un contexte marqué par une crise sanitaire sans précédent née de la pandémie de Covid-19.
Intervenant à cette occasion, le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Abdulla Shahid a relevé que les parlements sont la plate-forme par laquelle les résolutions de l'ONU peuvent être transformées en législation nationale et partant aider à la réalisation d’un développement durable, solide et résilient.
"Les parlements nationaux peuvent être le mécanisme par lequel les préoccupations locales peuvent être transmises à l'ONU et délibérées par la communauté internationale", a-t-il estimé, soulignant que cette synergie est particulièrement importante dans le contexte de la crise sanitaire actuelle, d’autant plus que le monde est confronté à des défis liés notamment la pauvreté ou au changement climatique.
C’est dans ce contexte que la solidarité entre les parlements et les Nations Unies doit s’illustrer, a-t-il dit.
De son côté, le président de l’UIP, Duarte Pacheco a signalé que cette audition, qui se tient cette année au siège de l’ONU à New York, est un exemple de la façon dont les Nations Unies doivent dialoguer avec les parlements et vice-versa pour surmonter les problèmes de l’heure.
“La pandémie de Covid n'est que le dernier exemple d'un problème mondial qui ne connaît pas de frontières”, a-t-il estimé, tout en évoquant une myriade de défis comme le changement climatique et l’instabilité économique qui ne peuvent être relevés qu’à travers des actions concrètes aux niveaux national et mondial.
“Les parlements sont la clé de voûte de cette action”, a-t-il affirmé devant près de 200 parlementaires représentants 65 États membres.
Deux jours durant, les participants à ce conclave passeront au crible les “ravages” que la pandémie a infligés aux efforts de développement durable tout au long des deux dernières années.
L'Audition parlementaire de cette année se propose de sensibiliser les gouvernements, les parlements et la communauté des Nations Unies à une perspective critique sur les mesures clés à prendre pour mettre en place des économies qui bénéficient à tout le monde, des sociétés qui rassemblent les gens et des environnements durables pour les générations à venir. La promotion de l'égalité des sexes sera aussi au cœur des discussions des parlementaires.
Cet événement engagera aussi une réflexion sur le rapport du Secrétaire général des Nations Unies “Notre Programme commun”, qui se veut un programme d’action visant à hâter la mise en œuvre des accords existants, notamment les objectifs de développement durable (ODD).
Fondée en 1889 par un groupe de parlementaires qui se consacraient à la promotion de la paix par la diplomatie et le dialogue parlementaires, l'UIP est depuis devenue l'organisation mondiale des parlements nationaux. Elle compte 178 parlements membres, 14 membres associés et un nombre croissant de parlementaires du monde entier qui participent à ses travaux.
Elle se fixe comme objectifs la promotion de la gouvernance, des valeurs démocratiques, de la paix, de l’autonomisation des jeunes et du développement durable grâce au dialogue politique, à la coopération et l’action parlementaire.