Le programme électoral du Parti de la justice et du développement (PJD), dans sa course pour les échéances législatives du 7 octobre prochain, se base sur la poursuite des réformes engagées et table sur la promotion du modèle marocain de développement, tout en capitalisant sur ses acquis et transcendant ses déficiences.C'est ce qu'a indiqué, lundi à Rabat, le secrétaire général de cette formation politique, Abdelilah Benkirane, lors d'une conférence de presse destinée à jeter la lumière sur les grandes lignes du programme électoral du PJD qui a opté pour le slogan "Notre voix, notre chance pour poursuivre la réforme".
Selon Benkirane, le programme du PJD revêt une importance particulière et ce, pour deux considérations : d'abord, il s'agit du premier programme électoral élaboré par cette formation en partant de son expérience gouvernementale et, deuxièmement, le contexte de l'élaboration dudit programme répond au défi de la consécration de l'expérience gouvernementale et la poursuite des réformes. En cela, le PJD propose une batterie de mesures visant, essentiellement, à soutenir le changement structurel du tissu économique national à travers la promotion du secteur industriel et le renforcement à la fois de la productivité et de la compétitivité économiques. A cela, s'ajoutent la promotion des exportations marocaines et l'assouplissement de l'accès à l'immobilier au profit de toutes les activités économiques, ainsi que la promotion du développement durable.
Eu égard aux spécificités de l'économie nationale l'exposant à des chocs exogènes qui risquent d'impacter ses taux de croissance, Benkirane a fait savoir que son parti a daigné ne pas adopter un taux de croissance prévisionnel, mais tient à proposer trois scénarios établis sur la base des prévisions et conjectures nationales et internationales, en liaison avec le déficit budgétaire, l'inflation, la dette de la trésorerie, la performance du secteur agricole, le cours du baril brut, la moyenne du taux de croissance et la croissance des investissements directs étrangers. Déclinant ces trois scénarios, Benkirane a précisé que le premier prévoit un taux de croissance oscillant entre 3 et 4%, sur la base d'un prix moyen du pétrole à environ 65 dollars le baril, tandis que le deuxième table sur un taux de croissance entre 4 et 5,5%, avec un prix de pétrole à 50 dollars le baril. Quant au troisième scénario, il prévoit un taux entre 5,5 et 6,5%, avec une baisse du prix du baril à 40 dollars.■