Abdelilah Benkirane sera-t-il remis en scelle ou éjecté du prochain gouvernement qu'il a été incapable de former ? On le saura très bientôt.En fait, après plus de 5 mois d'attente, jalonnés de tractations politiciennes et de clashes, tout le monde, même le chef de gouvernement himself, semble s'en remettre à une décision royale. Qui ne devrait certainement pas tarder à tomber. En attendant, des rumeurs de plus en plus persistantes laissent entendre que Benkirane ne devrait pas diriger le prochain gouvernement, quand bien même il jouit, au regard du verdict des urnes, de cette légitimité que devait lui assurer d'assumer cette fonction de chef de l'Exécutif. Mais au-delà de la formation du prochain gouvernement, il importe néanmoins de se demander à qui incombe la responsabilité de cette crise politique majeure que traverse le Maroc. Benkirane, par son entêtement à vouloir reconduire la majorité sortante ? Ou les partis de l'opposition que certains observateurs accusent d'avoir tout fait pour conduire à cette situation de blocage ? Si les responsabilités semblent partagées, il y a pourtant un seul perdant : Benkirane et son parti, le PJD.■