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Promesses d'emploi du gouvernement : Faut-il encore y croire ?

Promesses d'emploi du gouvernement : Faut-il encore y croire ?

Depuis son arrivée en 2021, le gouvernement d'Aziz Akhannouch multiplie les promesses d’emplois avec des chiffres toujours plus impressionnants.

Transition énergétique, industries vertes, transformation numérique : chaque secteur est présenté comme un levier pour résoudre la crise de l’emploi. Pourtant, malgré ces annonces, le taux de chômage vole de record en record, pour atteindre 13,1 % au deuxième trimestre 2024. Alors, faut-il encore croire à ces engagements gouvernementaux qui peinent à se concrétiser ?

Derniers exemples en date : la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, a annoncé hier la création de 400.000 emplois d’ici 2040 dans les secteurs des énergies renouvelables et du développement durable, lors du sommet "MENA YES! 2024". De son côté, le ministre de l’Inclusion économique, Younes Sekkouri, a prévu ce matin 300.000 emplois directs dans le secteur de l’hydrogène vert d’ici 2030, faisant de cette filière une priorité nationale. Quant à la stratégie Digital Morocco 2030 présentée par la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, Ghita Mezzour, elle ambitionne de générer 240.000 emplois dans le secteur numérique à l’horizon 2030.

Ces chiffres ne sont que des exemples parmi une longue liste de promesses faites depuis l’installation de ce gouvernement en 2021. On pourrait citer les récents programmes Awrach et Forsa, qui devaient relancer l’emploi mais dont les résultats restent largement en deçà des attentes. Au lieu de créer 1 million d’emplois – soit 200.000 emplois par an, comme promis – le Maroc a vu la destruction de milliers de postes, notamment dans le secteur agricole.

Ces annonces répétées, bien que séduisantes sur le papier, peinent à se traduire dans les faits. Le secteur de l’hydrogène vert et celui du numérique représentent certes des opportunités, mais leur impact réel reste limité tant que des obstacles structurels persistent. Faute de réformes profondes et d’investissements soutenus, ces promesses risquent de rester lettre morte.

Bref, alors que le chômage continue de battre des records, beaucoup s'interrogent : ces promesses d’emplois ne sont-elles qu’un exercice de communication destiné à masquer les faiblesses structurelles du marché de l’emploi national ? Si ces engagements doivent être salués, le temps est venu pour le gouvernement de prouver que ces promesses ne sont pas simplement une illusion qui alimente l’impatience croissante des jeunes en quête de perspectives professionnelles.

Le véritable défi est de passer des annonces aux actions concrètes, afin que ces chiffres ne restent pas de simples projections sans lendemain.

 

Par Y. S

 

 

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