Dans le cadre de l’approfondissement des concertations et des discussions avec la partie européenne, les membres de la Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne, sous la présidence de Lahcen Haddad, a tenu une série de réunions au Parlement européen à Bruxelles du 27 au 30 juin 2022 et qui se poursuivent du 04 au 07 juillet courant à Strasbourg.
Ainsi, la délégation parlementaire marocaine a tenu des réunions à Bruxelles avec 27 eurodéputés représentant les différents groupes politiques siégeant au Parlement européen, en vue de discuter des rapports élaborés par les commissions des droits de l’Homme et des affaires étrangères, a indiqué un communiqué de ladite commission.
La même source précise que c’est la rapporteuse du Parlement européen, Isabel Wiseler-Lima du groupe du Parti Populaire Européen (Groupe PPE), qui a procédé à l’élaboration préliminaire du rapport principal de la commission des droits de l’Homme sur la protection des journalistes à travers le monde et la politique de l’UE, mise en place après échanges d’avis avec les journalistes et experts du domaine, tout en procédant à la proposition d’un projet de recommandation tentant de condamner le Maroc.
S’agissant de la Commission des affaires étrangères, la même source indique que les discussions ont porté sur la même question au sujet du rapport du député européen, Antonio López-Istúriz White (Groupe PPE) sur la politique étrangère et la sécurité dans le cadre du renouvellement du partenariat avec les pays des voisins du Sud et le nouvel Agenda pour la Méditerranée, où il a été question d’une proposition de l’amendement n° 179 et le projet de résolution n°192 "anti-marocain" déposé par un groupe d’eurodéputés du groupe des Verts et la Gauche unitaire européenne menée par la députée européenne Idoia Villanueva Ruiz et l’eurodéputée Marisa Matias.
Le communiqué indique que durant la même période et en parallèle avec la tentative d’assaut de clandestins contre la clôture métallique de Melilla, les deux groupes (Groupe des Verts et la Gauche unitaire européenne) au Parlement européen ont procédé à la présentation d’un projet de résolution urgente anti-marocaine.
"Face à cette stratégie préméditée contre le Maroc menée par certains eurodéputés soutenant les thèses séparatistes du "Polisario" et leur tentative vaine d'induire en erreur l’opinion publique européenne, les membres de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE ont intensifié leurs rencontres avec les parlementaires européens de poids", ajoute la même source, notant que toutes les parties ont exprimé leur volonté commune pour la poursuite du dialogue euro-marocain et l’importance de trouver des solutions par la concertation à tous les défis et les menaces sur la voie d’insuffler une nouvelle dynamique aux relations unissant le Maroc et l’UE en vue de mener une action solidaire pour promouvoir la politique du bon voisinage européen, lutter contre l’immigration irrégulière et tirer profit de toutes les opportunités de coopération pour la réalisation de la sécurité durable et la prospérité partagée.
Lors de ces réunions, les membres de la commission parlementaire mixte Maroc-UE ont appelé au renforcement et à l’appui du processus de l’édification euro-marocaine à travers une approche visant à instaurer des liens plus solides susceptibles de dynamiser le développement commun, notamment dans les domaines de l’énergie, les énergies renouvelables, la paix, la sécurité et l’agriculture, la pêche maritime, l’immigration et le crime organisé, le terrorisme transfrontalier, en tant que nécessité prenant en considération le partenariat maroco- européen dans toutes ses dimensions.
La même source a relevé que les parlementaires marocains ont mis l’accent sur l’importance de prendre conscience du danger de la situation et de l’augmentation des menaces sécuritaires, et ont insisté sur l’importance de la fédération des efforts dans le cadre de l’approche participative et préventive pour faire face aux risques menaçant la région euro-méditerranéenne, indiquant que grâce à ses actions et initiatives entreprises, la Commission parlementaire mixte Maroc-UE a pu faire échouer trois projets de résolutions urgentes et deux projets d’amendement au niveau de la commission des droits de l’Homme et la commission des affaires étrangères.
La commission a aussi réussi à faire parvenir sa voix aux eurodéputés dans la séance plénière du 04 juillet courant au Parlement européen à Strasbourg. Ainsi cette séance plénière s’est contentée après adoption de l’ordre du jour, d’ouvrir un débat de 20 minutes, durant lequel plusieurs parlementaires européens ont démontré les risques des actes des mafias de l’immigration clandestine, qui ont procédé à l’armement de migrants irréguliers ayant pénétré au Maroc de façon illégale, ce qui a conduit à l’assaut contre la clôture métallique de Melilla, et le décès de 23 migrants, et a engendré de multiples positions aux dimensions juridiques, judiciaires et politiques suite à ces incidents déclenchés par les mafias de la migration.
Ces mafias de la migration ont introduit des migrants subsahariens au territoire marocain de façon illégale ont attaqué des fonctionnaires publics, et ont adopté l’attroupement armé et la désobéissance à la façon des mafias de traite des êtres humains et bandes criminelles, dans l’objectif d’inciter les vagues de clandestins à assaillir la clôture métallique de la préside occupée de Melilla. Les députés européens ont mis en relief le rôle du Maroc dans le cadre de la lutte contre la migration irrégulière et ont incité la partie européenne à davantage de coopération avec le Royaume pour la mise en place d'une approche intégrée des questions de la migration.
Dans ce cadre, les responsables européens ont salué le rôle de la commission parlementaire mixte Maroc-UE et les efforts consentis sur la voie du rapprochement des positions et le partage des expertises et qui sont de nature à renforcer le partenariat et hisser le niveau de la diplomatie parlementaire.
Par ailleurs, les membres de la commission parlementaire ont saisi cette occasion pour contrecarrer les manœuvres visant à porter atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume et le partenariat distingué entre le Maroc et l’UE, tel que fondé sur le respect mutuel et notamment les chartes internationales et les conventions conclues dans le cadre du Statut avancé qui caractérise le partenariat Maroc-UE. Par la même occasion, la commission a sensibilisé les parlementaires européens sur l’action menée par les groupes des Verts et la Gauche unitaire européenne qui est de nature à créer une confusion et traduire une partialité en contradiction avec la position de l’UE au sujet de l’intégrité territoriale du Maroc.
Et le communiqué de conclure que la commission parlementaire Maroc-UE, en réaction à ces actions anti-marocaines et sur demande de la commission, des eurodéputés, dont M. Thierry Mariani, ont interpellé la Commission européenne, sur le dossier de l’immigration et les problématiques qu’elle engendre ainsi que sur le rôle pionnier que joue le Maroc dans le cadre de la protection de l’Europe contre les vagues de migration franchissant ses frontières maritimes.