Le Maroc participe, mardi et mercredi, à Paris à une réunion politique de Haut niveau de l’Initiative de Sécurité contre la Prolifération (PSI), à laquelle prennent part les 105 pays membres de cette Initiative multilatérale.
Intervenant à cette occasion, la délégation marocaine a évoqué le rôle actif et responsable joué par le Royaume pour le renforcement du système international de lutte contre la prolifération des Armes de destruction massive (ADM), conformément aux orientations du Roi Mohammed VI, qui prône le renforcement de l’action multilatérale à travers la préservation d’un équilibre entre le droit à l’usage pacifique de l’énergie nucléaire à des fins de développement et le strict respect des engagements en matière de non-prolifération des armes nucléaires, indique un communiqué de l’ambassade du Maroc en France.
La délégation marocaine a souligné que tous les indicateurs confirment que des groupes terroristes et séparatistes tentent et tenteront d’acquérir des matières nucléaires, radiologiques, chimiques ou autres, en indiquant que l’utilisation de ces matières pour la fabrication d’une bombe nucléaire, même rudimentaire, pourrait avoir des conséquences humaines, économiques et environnementales dévastatrices, ajoute la même source.
C’est la raison pour laquelle, la coopération internationale est incontournable pour prévenir ce type de menaces et pour lutter contre le trafic d’armes de destruction massive, de leurs vecteurs et de leurs éléments constitutifs, à destination ou en provenance d’États comme d’acteurs non-étatiques, de mouvements séparatistes qui suscitent des préoccupations majeures en matière de prolifération, a insisté la délégation.
Les membres de la délégation marocaine ont, par ailleurs, saisi l’occasion de la réunion de Paris pour faire part des efforts déployés dans la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive, et les mesures prises en vue de l’application des recommandations et conclusions de la PSI depuis la dernière réunion en 2013, fait savoir le communiqué.
Dans ce cadre, le Maroc a rappelé l’adoption, le 22 août 2014, de la Loi n° 142-12, relative à la sûreté et à la sécurité nucléaires et radiologiques et à la création de l'Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques. Il a également fait part de l’adoption prochaine d’un projet de loi, déjà finalisé, relatif au contrôle des exportations et des importations des biens à double usage et des services qui leur sont liés.
Le Maroc a souligné que le Centre d'Excellence de Rabat sur l'atténuation des risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC), pour les pays africains riverains de la façade atlantique, a œuvré à la réalisation de projets visant à renforcer les capacités institutionnelles de nombreux pays africains en matière de gestion des risques NRBC et contribuer à la mise en place de plans d’actions nationaux pour la prévention de ces risques.
La délégation marocaine, poursuit le communiqué, a affirmé que compte tenu des sérieux défis auxquels le continent africain fait face, le Maroc est déterminé à poursuivre son engagement pour le renforcement de la sûreté et de la sécurité nucléaires au niveau régional, notamment dans le cadre d’une coopération sud-sud et triangulaire, au service des pays africains.
La PSI est une initiative multilatérale lancée en 2003 pour lutter contre le trafic des armes de destruction massive par les acteurs non étatiques et renforcer la coopération internationale en matière d’échange d’informations et de renforcement des capacités nationales des Etats participants.
La délégation marocaine est conduite par le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale et composée de responsables notamment de la Direction Générale de la Sureté Nationale.