Le parti de l'Istiqlal vient de dévoiler son programme électoral dans la perspective des élections législatives du 7 octobre. Ce programme, "un chantier réalisable" et non "des paroles en l'air", selon le secrétaire général du parti, Hamid Chabat, compte 556 mesures devant aboutir à 90 objectifs et 64 engagements.
Lors d'un point de presse tenu jeudi, Chabat a d'emblée fait part de la détermination de son parti à "revoir" les réformes du gouvernement actuel, notamment celle du régime de retraite qualifiée de "calamité à l'encontre des citoyens", et celle du système de compensation, soutenant que le "gouvernement aurait dû s'attaquer à ceux qui profitent du soutien".
Selon ce programme, l'Istiqlal compte mener des réformes structurelles à dimension horizontale pour établir un véritable développement dans les domaines de l'éducation, de la recherche scientifique, de la gouvernance, de l'environnement, de l'administration, de la justice, de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire national. Ainsi, le parti s'engage, entre autres, à renforcer l'encadrement pédagogique pour faire en sorte qu'il y ait 40 étudiants par enseignant au lieu de 53 en 2015, améliorer le classement du Maroc dans l'indice de perception de la corruption pour occuper une position inférieur à la 50ème en 2021 contre la 88ème en 2015 et relever le taux de collecte et de destruction de déchets pour atteindre plus de 85% contre 65% en 2015.
Vers un nouveau modèle économique
Sur le plan économique, le parti a mis en avant un nouveau modèle de croissance économique portant sur le passage d'une économie reposant essentiellement sur l'appui à la consommation vers une économie basée sur l'appui à la production et à l'export. Pour atteindre cet objectif, le parti s'engage, entre autres, à améliorer la performance des exportations par rapport aux importations dans la balance commerciale (80% à l'horizon 2021 vs 58% en 2015), augmenter le taux d'investissement national par rapport au produit intérieur brut (36% à l'horizon 2021 vs 31% actuellement) et réduire le nombre d'entreprises en cessation définitive d'activité économique (2.500 avant 2021 vs plus de 5.780 en 2015).
De même, le programme de l'Istiqlal compte des engagements dans le domaine des politiques sociales, en particulier la réduction du manque de médecins et infirmiers de 50% à l'horizon 2021, et du taux de mortalité des enfants âgés de moins de 5 ans (moins de 15 par 1.000 naissances vivantes à l'horizon 2021). Le parti compte aussi limiter le déficit en habitation pour l'établir à moins de 100.000 unités à l'horizon 2021 (vs 400.000 en 2015), et désenclaver le monde rural et les zones montagneuses avec un taux de 95% en 2021 vs 79% en 2015.
De même, l'Istiqlal s'engage à réduire le nombre de crimes commis de 25% d'ici 2021, relever l'indice de liberté de la presse pour atteindre une position inférieure à 80% à l'horizon 2021 vs 131 en 2015, et améliorer l'indice de croissance des technologies de l'information et de la communication pour occuper une place dans le top 50 contre la 99ème position en 2015.■