Le Conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD) a fait part de son attachement à "l'alliance stratégique" avec le Parti du progrès et du socialisme (PPS) et réitéré son soutien au gouvernement, à l'issue de sa session extraordinaire tenue ce week-end à Bouznika.
Dans un communiqué, le Conseil a apporté son appui "à l'action et aux initiatives du gouvernement, particulièrement en matière de mise en œuvre des chantiers de réforme économique et sociale", tout en l'appelant à redoubler d'efforts en vue de répondre aux attentes des citoyens et à hâter la réalisation des programmes de développement dans les différentes régions, en premier à Al-Hoceima et Jerada.
Les membres du Conseil ont également insisté sur "l'alliance stratégique exceptionnelle et singulière" qui lie le PJD au PPS dont ils ont mis en avant "le rôle et les sacrifices" au service de la démocratie. Le partenariat et l'action commune des deux formations politiques se fondent sur la promotion de l'édifice démocratique et de la dynamique réformatrice, avec une forte portée sociale, ajoute le communiqué.
En outre, ils ont mis l'accent sur la nécessité de rester à l'écoute des revendications sociales des citoyens auxquelles il faudrait apporter des réponses de manière continue, d'interagir avec les événements selon une approche proactive aux niveaux du gouvernement, du parlement et des collectivités territoriales.
Le Conseil national a d'autre part salué la grâce royale accordée à plusieurs détenus sur fond des événements survenus à Al-Hoceima ainsi qu'à des détenus jihadistes, une initiative qui dénote encore une fois "l'approche marocaine distinguée et sage dans le traitement des problématiques, fondée sur la réconciliation".
Il a par ailleurs invité le gouvernement à parachever les réformes en lien avec la régionalisation avancée, dont en particulier la Charte de la déconcentration administrative et la réforme des Centres régionaux d'investissement, sans oublier la promotion du respect des droits de l'Homme, tout en plaçant les questions sociales et les programmes d'emploi des jeunes au rang des priorités.
Par ailleurs, ses membres ont de même rejeté "toutes les tentatives tendancieuses destinées à miner les initiatives sérieuses pour la réforme du système d'éducation et de formation", réaffirmant "leur détermination à contribuer activement à ce grand chantier dans l'esprit de la Constitution du Royaume, et selon une vision stratégique de réforme".
Dans ce cadre, ils ont exhorté les parlementaires du parti à discuter en profondeur le projet de loi-cadre relatif à l'éducation et la formation dans le plein respect des constantes nationales.
Dans ce contexte, le Conseil a exprimé son "rejet catégorique de toutes les manœuvres susceptibles de porter atteinte à la langue arabe dans le domaine de l'enseignement et de toute tendance visant à asseoir l'hégémonie de n'importe quelle langue étrangère dans les programmes pédagogiques", tout en insistant sur son ouverture sur toutes les langues étrangères vivantes.■