Nous le disions tantôt. Dans le processus de remaniement en cours, il y aura des perdants et les gagnants.
Les arbitrages tiendront compte certes des critères exigés par le Roi, notamment la «compétence» et le «mérite», mais auront aussi forcément une coloration très politique.
Preuve nous en a été donnée hier, quand le Parti du progrès et du socialisme a pris la décision de claquer la porte du gouvernement.
Non sans être très critique vis-à-vis de l’Exécutif.
C’est donc la fin d’un compagnonnage qui dure depuis maintenant 8 ans.
Mais pour qui sait observer la scène politique marocaine, cette décision forte du PPS était presque prévisible.
Cette formation politique accumule en effet les frustrations depuis plus d’un an déjà, avec notamment l’éviction surprise du gouvernement, en août 2018, de la secrétaire d’Etat chargée de l’Eau, Charafat Afilal, membre du bureau du PPS.
Un limogeage qui aurait été orchestré par le chef de gouvernement, Saad Eddine El Othmani.
Il y a eu également les départs Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS, et Houcine El Ouardi.
Ces déconvenues successives ont considérablement affaibli la position du PPS au sein de la majorité.
Au point que certains membres du parti, exaspérés, se sont révoltés pour demander de claquer la porte du gouvernement.
Maintenant, c’est chose faite.
Reste à savoir comment El Otmani va réussir à combler la perte de cet allié stratégique.