Par Najib Abdelhak
Et voilà une autre aberration de Tebboune et de ses troupes. Même pas encore rétabli du syndrome des incendies qu’il décide aujourd’hui de rompre les relations avec le Maroc.
En effet, lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui en milieu d’après-midi, le ministère des Affaires étrangères algériennes déclare: «L'Algérie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le royaume du Maroc à partir de ce jour».
C’est acté. Après toutes les charges contre le Maroc et toutes les accusations, y compris les plus irrationnelles comme d’accuser le Maroc d’être derrière les incendies qui ont frappé certaines régions en Algérie, on s’attendait à un acte aussi extrême, comme celui de décider en grande pompe de rompre toutes les relations bilatérales avec le Maroc. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé haut et fort la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc voisin, en raison «d'actions hostiles» du royaume à l'égard de l'Algérie.
«L'Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d'aujourd'hui». Une décision bien mûrie qui vient clore un long chapitre d’hostilités à l’égard du Royaume. On s’en souvient, mercredi dernier, le Haut Conseil de Sécurité, présidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait décidé de «revoir» les relations avec le Maroc, accusé d'être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays. «Les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l'Algérie ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l'intensification des contrôles sécuritaires aux frontières Ouest», selon un communiqué officiel algérien.
Nous sommes là face à une décision qui n’a pas surpris outre mesure toutes les chancelleries, surtout le Département d’État américain et l’Union européenne qui ne voyaient pas d’un bon œil le sens qu’avaient pris les menaces et les déclarations belliqueuses des officiels d’Alger. Selon plusieurs sources diplomatiques, les Algériens, pris de court sur plusieurs tableaux dans le dossier du Sahara marocain, après la reconnaissance américaine de la marocanité de nos provinces du Sud et le silence de Paris et de Madrid, interprété à juste titre comme une approbation des deux pays qui ne vont pas tarder à suivre la trajectoire américaine en réglant de manière définitive l’affaire du Sahara en reconnaissant au Maroc sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire.
