Ce que veulent les citoyens, c’est ce que le Roi a dit, de façon très pertinente, dans son discours prononcé vendredi à l’ouverture de la première session de la 2ème année législative de la 10ème législature. Plus clairement, tout acte posé par les élus et autres responsables de ce pays doit être exclusivement et prioritairement au bénéfice des citoyens. Des citoyens qui ont des attentes légitimes en matière d’éducation, de santé, d’emploi… Des citoyens qui attendent que l’Administration soit au service de l’intérêt de la collectivité, et ce, comme l’a dit le Souverain, «loin de toute forme de clientélisme, de corruption et de prévarication».
Mais ne nous leurrons pas ! Malgré les propos poignants du Roi et sa ferme détermination à changer les choses, il faudra du temps avant de voir s’installer une autre conception de la gestion des affaires publiques. Simplement parce qu’en la matière, il y a une forme de laxisme ambiant qui s’est installé au fil des années et qui, à bien des égards, réjouit ceux qui ont le courage d’être payés pour ne rien faire. Ce sont ceux-là qui sont rigides au changement. Ce sont ceux-là qui torpillent l’image de l’Administration et noient les efforts de leurs collègues qui ont la conscience professionnelle chevillée au corps. Ce sont ceux-là que le Maroc traine comme un boulet dans le cadre de son processus de développement économique.■
D. W.