Le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) a réussi à déjouer un plan visant à intégrer des éléments féminins au Maroc au réseau terroriste de l'organisation ''Daesh''.Il a procédé, lundi, au démantèlement d'une cellule terroriste composée de 10 femmes liées à cette organisation et qui s’activaient dans les villes de Kenitra, Tan Tan, Sidi Slimane, Salé, Tanger, Oulad Teima, Zagora et Sidi Taibi (environs de Kenitra), indique le ministère de l’Intérieur. Cette opération, qui s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour faire face aux menaces terroristes en relation avec l’organisation dite "Etat islamique", a permis la saisie chez l’une des mises en cause de produits chimiques susceptibles d'être utilisés dans la fabrication d’explosifs. Les premiers éléments de l’enquête font ressortir que les prévenues, qui ont prêté allégeance au soi-disant émir de l'"Etat islamique", ont adhéré à l’agenda sanguinaire de cette organisation, en cherchant à obtenir des produits utilisés dans la fabrication d'engins explosifs dans l'objectif de mener des opérations-suicide contre des installations sensibles au Maroc. Elles voulaient suivre le procédé du frère de l’une d’entre elles qui avait commis une opération similaire en Irak au début de l’année en cours, et celui d'autres femmes "daechiennes" qui avaient perpétré des attentats-suicide et des attaques d'envergure dans plusieurs pays, note le communiqué. Les mises en cause, dont certaines ont des liens familiaux avec des combattants marocains dans les rangs de l’"Etat islamique" et avec certains partisans de groupes islamistes extrémistes, coordonnaient, dans le cadre de ce projet destructeur, avec des éléments de l'unité ''Opérations extérieures'' de Daesh actifs sur la scène syro-irakienne, ainsi qu’avec des éléments liés à cette organisation qui s’activent en dehors de la zone de concentration en Irak et en Syrie. En parallèle, des éléments de cette cellule ont été chargés de recruter des femmes en vue de renforcer les rangs de "Daech" sur la scène syro-irakienne. Les prévenues seront déférées devant la justice une fois achevée l’enquête menée sous la supervision du parquet général compétent.■