Les premières opérations de rapatriement ont permis le retour en trois semaines de 1.103 Marocains qui étaient bloqués à l'étranger, a indiqué mardi à Rabat le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita.
Pendant la période du 15 au 22 mai, il a été procédé au rapatriement de 500 ressortissants bloqués dans les présides occupés de Sebta et Mellilia, a précisé M. Bourita, lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers.
"L'opération s'est poursuivie en Algérie avec le rapatriement le 30 mai de 306 personnes de la capitale Alger et 301 autres des villes d'Oran et Sidi Bel Abbès le 4 juin", a-t-il ajouté.
Le ministre a fait savoir qu'un certain nombre de personnes qui étaient inscrites pour être rapatriées ne se sont pas présentées ou ont finalement décidé de ne pas rentrer pour des considérations professionnelles ou familiales entre autres.
La gestion de cette opération, a-t-il relevé, n'est pas du tout facile en ce sens que le Royaume veille à l'entourer de toutes les garanties sanitaires et à mobiliser les ressources humaines et financières nécessaires à cet effet.
En plus des contraintes logistiques dans les pays où sont bloqués les Marocains, les efforts de rapatriement n'ont exploité que les deux tiers des sièges des avions affrétés dans un souci de respect de la distanciation.
A cet égard, M. Bourita a mis l'accent sur le respect des mesures de confinement collectif pour 9 jours dans des hôtels classés, la mobilisation de dizaines de cadres médicaux et d'éléments des services de sécurité ainsi que la réalisation de deux analyses de laboratoire de type PCR pour chaque personne rapatriée à l'arrivée comme à la fin de la période d'isolement.
Le responsable gouvernemental a annoncé que le Maroc entamera dans 48 heures le rapatriement des Marocains bloqués en Espagne, la priorité étant accordée aux ressortissants marocains résidant dans le sud de l'Espagne, particulièrement Algésiras, avant d'englober ensuite la Catalogne et la capitale Madrid.
L'opération de rapatriement, qui touchera les personnes disposant de visas de courte durée, sera étendue ensuite, selon lui, à la Turquie, la France, les pays du Golfe et les pays africains dans le strict respect des mesures sanitaires.