Le secrétaire général du Mouvement populaire (MP), Mohand Laenser, 76 ans, a été réélu, samedi à Rabat, à la tête du parti pour un nouveau mandat, lors du 13ème Congrès national de cette formation politique.
Son score est sans appel : 1.554 voix obtenues sur 1.968, contre 289 pour son rival Mustapha Slalou et 125 voix annulées.
Ce n’est pas tant sa large victoire qui interpelle, mais plutôt sa longévité à la tête de ce parti qu’il dirige depuis 1986, soit depuis 32 ans, et 36 s’il termine ce nouveau mandat.
Si son élection obéit, comme il l’a dit juste après sa victoire, à un exercice démocratique, il n’en demeure pas moins vrai qu’elle pose, à maints égards, la problématique du renouvellement des élites politiques de ce pays.
Qui convoque, au sein de l’opinion publique, une forme de circonspection quant à ce qui se joue sur la scène politique.
Car, aujourd’hui, face à ceux qui s’accrochent à leur fauteuil par tous les moyens, il y a les autres qui les convoitent tout légitimement, mais qui semblent se heurter à un plafond de verre.
A un moment donné, il faut savoir passer le témoin et partir la tête haute, pour laisser les jeunes talents politiques s’exprimer.
Cela participe de la sagesse. Mais aussi de la crédibilité d’un parti politique.■