Il aurait été la vedette du film «Seul au monde», il aurait été ridicule. Comme il l’est d’ailleurs en ce moment.
Nicolas Maduro s’accroche en effet résolument au pouvoir, alors qu’il est de plus en plus isolé sur la scène internationale.
Aujourd’hui, de plus en plus de pays donnent de la légitimité à l'opposant Juan Guaido, qui s'est déclaré président par intérim du Venezuela.
Pas moins de 19 pays reconnaissent ainsi ce social-démocrate comme chef d’Etat par intérim.
Et la liste s’allonge de jour en jour, après notamment l’ultimatum donné à Maduro par l’Union européenne pour organiser des élections présidentielles.
Jusqu’à présent, Maduro fait la sourde oreille et se cramponne au pouvoir.
Le régime chaviste résistera-t-il pour autant à cette vague de désaveu ?
Résistera-t-il, surtout, à la contestation sociale grandissante au sein d’une population en souffrance, accablée, entre autres, par une inflation faramineuse et la pénurie de nourriture et de médicaments ?
C’est à voir. Dès lors, au regard de la situation extrêmement tendue, Maduro fait face à trois options : organiser des élections transparentes, prendre le risque d’un soulèvement populaire, et donc d’une guerre civile, ou encore s’exposer à une intervention extérieure, notamment celle des Américains.
Le dénouement de cette crise est en tout cas suivi avec beaucoup d’intérêt dans le Royaume.
Particulièrement par la diplomatie marocaine. Car à la différence du régime chaviste, Juan Guaido pourrait incarner le renouveau des relations politiques avec le Maroc, qui se bâtiraient sur des bases plus saines et plus solides.
Et il en a donné un signal fort il y a quelques jours.
Le Venezuela a en effet l'intention de «reconsidérer sa reconnaissance de la RASD sous le gouvernement du président par intérim Juan Guaido».
«La reconnaissance de la RASD est plus liée à des causes idéologiques de gauche qu'à une véritable quête d'une solution pacifique et politique au différend autour du Sahara», a notamment laissé entendre Manuel Avendano, conseiller en affaires étrangères de l'Assemblée nationale vénézuélienne (Parlement), unique organe contrôlé par l'opposition.
Du côté de nos voisins et de sa marionnette, le polisario, la pilule sera encore une fois très dure à avaler.■
D. William