Le dernier acte dans l’affaire du navire Cherry Blossom, saisi illégalement le 1er mai 2017 en Afrique du sud, vient d’être posé. Mardi, il a quitté les eaux territoriales sud-africaines et sa cargaison a été restituée au Groupe OCP, son propriétaire légitime.
Cette affaire est tout simplement rocambolesque, eu égard notamment à la décision prise, au mois de juillet 2017, par la justice sud-africaine, qui avait prononcé un jugement par défaut et sans substance octroyant la propriété de la cargaison au polisario. Oui, au polisario.
Mais à quelque chose malheur est bon. Car si cette décision judiciaire a, bien évidemment, causé du tort à l’OCP, au regard, entre autres, au temps perdu, elle a néanmoins permis de démontrer à la face du monde l’imposture du polisario.
En effet, pendant huit mois, et malgré ses multiples tentatives, il a été incapable de fourguer «sa cargaison» qu’on lui a si généreusement octroyée. Othmane Bennani-Smires, Executive Vice-Président et General Counsel du Groupe OCP, ne dit pas autre chose.
«Aujourd’hui, et après de vaines tentatives de vente de la cargaison, le refus de l’ensemble des acheteurs potentiels de se porter acquéreurs de cette marchandise est une preuve claire et irréfutable de l’illégitimité de la propriété octroyée par le tribunal de Port Elizabeth au polisario», indique-t-il.
Devant un tel désaveu, il faut, en Afrique du Sud, en tirer des enseignements. De bons surtout.
Primo : Actuellement, la justice sud-africaine a, avec le recul nécessaire, toute la latitude pour se rendre compte qu’elle a été en quelque sorte un malheureux caudataire du polisario.
Secundo : Elle a été instrumentalisée à des fins politiques et médiatiques par une entité fantoche, discréditée sur la scène internationale et qui se signale singulièrement à travers les pratiques malsaines qu’elle pose dans les camps de Tindouf.
Tertio : Comme le rappelle si bien le Groupe OCP, un dossier qui relève de l’intégrité territoriale du Maroc n’a sa place ni devant une juridiction sud-africaine, ni devant aucune autre juridiction nationale.
Cette affaire ubuesque doit donc être une bonne expérience pour la justice sud-africaine. Si pour autant elle fait sienne l’assertion de Oscar Wilde qui disait que «l’expérience est le nom que l’on donne à ses erreurs».■
D. W.