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PJD: La Lampe se rallumera-t-elle un jour ?

PJD: La Lampe se rallumera-t-elle un jour ?

Après avoir pris feu aux législatives, la maison PJD perd ses fondations aux communales avec un score sans appel, qui interroge sur l'avenir du parti.  
 
 
 
Tout aussi stratégiques que les législatives, voire plus, pour se construire une légitimité, les scores des communales ne bénéficient pas d'autant de commentaires que les élections nationales, 48 heures après la fin du scrutin. Pourtant, elles révèlent, pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu, à quel point les Marocains se détournent du parti qui nous a gouverné pendant 10 ans. A croire que ceux qui ont fait de la proximité une force extraordinaire pour arriver au pouvoir en 2011, sont désormais de simples inconnus, d'étranges étrangers. 
 
 
Les résultats publiés dans la nuit par le ministère de l'Intérieur sont sans équivoque: Le parti de la Lampe est arrivé huitième aux communales, avec 777 sièges contre, tenez-vous bien, 5.021 en 2015. Aux régionales, il décroche difficilement 18 sièges, après avoir raflé la mise en 2015 en s’octroyant 74 sièges. 
 
 
Quant au RNI, sa domination est totale. Il décroche 9.995 aux élections des Conseils des communes et des arrondissements et 196 à celles des Conseils des régions. La comparaison entre les deux partis est tout juste impossible. 
 
Le PAM a, pour sa part, remporté 143 sièges aux régionales, contre 132 lors du dernier scrutin, alors qu'aux communales, il a maintenu sa position en s'adjugeant 6.210 sièges contre 6.655 en 2015. 
 
Les quelques villes où des alliances se forment suite aux communales montrent une tendance aux larges regroupements, excluant le PJD et le poussant de plus en plus à l'isolement. Les élus de certaines communes ont tout de suite annoncé leurs alliances élargies, comprenant des fois 7 partis, avec le PJD dans l'opposition. 
 
 
Désormais, le PJD est loin du pouvoir et loin des citoyens. Rien à gouverner, rien à gérer. Tout le travail effectué au corps à corps pendant les 20 dernières années s'est écroulé comme un château de cartes en l'espace d'une journée. On accordera, cela dit, au parti sa bonne disposition à l'exercice démocratique et à la reddition des comptes politiques. La démission du chef du parti et de son bureau politique au lendemain de sa défaite sont l'expression d'une maturité politique que tout le monde lui reconnaît. 
 
 
La lampe s'allumera-t-elle à nouveau un jour pour le PJD ? S'il veut réintégrer le jeu, il devra changer de méthode, renouveler ses cadres, repositionner son idéologie et intégrer le modernisme pour lequel les citoyens ont voté en masse.

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