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Provinces du Sud : Le triomphe de la diplomatie marocaine

Provinces du Sud : Le triomphe de la diplomatie marocaine

En prononçant son discours d’ouverture de la session parlementaire, le Roi Mohammed VI a exposé, une fois de plus, une vision sur le Sahara marocain qui va au-delà des frontières nationales. Ses propos marquent une nouvelle étape dans la gestion de ce dossier : une gestion qui fait désormais consensus à l’international et confirme la marocanité du Sahara comme une donnée incontournable de la géopolitique nord-africaine.

 

Par D. William

Il faut reconnaître au Maroc un mérite particulier dans la gestion du dossier du Sahara: une diplomatie intelligente, où chaque geste est pesé et chaque alliance renforcée. Il ne s’agit pas ici de faire triompher uniquement le droit historique du Maroc, mais de transformer cette victoire diplomatique en une réalité économique et politique.

Le Maroc a compris qu’en matière de relations internationales, le symbolique ne suffit pas. Il faut des preuves tangibles, des alliances solides et, surtout, une présence sur le terrain. Ce n’est donc pas par hasard si les Etats-Unis et la France, deux membres influents du Conseil de sécurité des Nations unies, ont décidé de s’aligner sur la position marocaine. Leur soutien n’est pas le fruit d’une soudaine prise de conscience, mais bien le résultat d’une diplomatie marocaine offensive, qui effectue depuis plusieurs années un véritable travail de fond, et d’une politique axée sur le développement régional et la coopération. En investissant massivement dans les infrastructures et en développant les provinces du Sud, le Maroc envoie un signal clair: le Sahara est marocain et il a les moyens d’en faire un modèle de croissance pour toute la région.

 

L’Initiative d’autonomie, une solution pragmatique

Le Maroc, en proposant une initiative d’autonomie pour les provinces du Sud, adopte une posture unique sur le plan international. Plutôt que de chercher à imposer une solution unilatérale, il offre un cadre institutionnel où les spécificités culturelles et sociales peuvent être respectées, tout en affirmant sa souveraineté sur le territoire. Cette proposition a trouvé une large adhésion à l’international, étant considérée comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend artificiel.

En créant un modèle de gouvernance local, fondé sur l’autonomie et l’intégration, le Maroc montre qu’il est possible de trouver des solutions pacifiques et durables aux conflits territoriaux. C’est cette vision pragmatique et humaniste qui fait de l’initiative marocaine un modèle unique. Et c’est ce qui légitime, sans aucun doute, le choix de nombreux pays d’ouvrir des consulats à Laâyoune et Dakhla. Bien plus qu’un geste diplomatique, c’est une déclaration politique forte et un acte de reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

Mais ces consulats ne sont pas là pour la forme : ils sont là pour consolider la présence internationale dans ces territoires et pour démontrer que le Sahara est un territoire ouvert au monde. Cette démarche, habilement orchestrée par la diplomatie marocaine, constitue un coup de maître. Elle offre au Maroc une légitimité internationale accrue et réduit à néant les arguments des adversaires du Royaume. En attirant des investisseurs et en développant des partenariats économiques avec des pays du Golfe, de l’Europe, de l’Afrique subsaharienne et même de l’Amérique latine…, le Maroc transforme son Sahara en un carrefour stratégique. En termes géopolitiques, cela signifie que les provinces du Sud ne sont plus seulement un enjeu national : elles sont un point de convergence pour les relations internationales, un territoire où se tissent des liens transcontinentaux.

En effet, la région saharienne, avec ses infrastructures modernes et son ouverture au monde, est appelée à jouer un rôle clé dans l’intégration économique de l’Afrique du Nord et de l’Ouest. Le projet de gazoduc Maroc-Nigeria, par exemple, en fait un hub énergétique, un point de connexion entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe. Ce projet, ainsi que d’autres initiatives de coopération régionale, montrent que le Sahara marocain est au cœur de la vision stratégique du Royaume pour l’avenir de la région. Ce choix de développement inclusif et durable, porté par une vision royale, représente un modèle pour d’autres régions en quête de stabilité. En plaçant le Sahara au centre de ses ambitions africaines, le Maroc démontre que l’intégrité territoriale peut être synonyme de progrès, de coopération et de paix.

Cette intégrité territoriale est ancrée dans l’histoire et la légitimité, et chaque citoyen, chaque élu, chaque institution… a un rôle à jouer dans la défense de cette cause commune. Et c’est tout l’esprit du discours royal délivré le 11 octobre courant au Parlement. Ne nous méprenons pas pour autant : les efforts du Maroc pour faire avancer la question du Sahara se heurtent toujours aux manœuvres de certains acteurs régionaux qui voient d’un mauvais œil cette réussite diplomatique et ce développement rapide. Parmi eux, l’Algérie en particulier, qui continue de financer et de soutenir les séparatistes du polisario.

Cette stratégie, qui repose sur des accusations farfelues de «colonisation» et de «violation des droits humains», se heurte à l’évidence des faits : le Sahara est marocain et il est devenu un modèle de développement régional. L’isolement progressif de l’Algérie sur cette question n’est pas seulement une conséquence des succès diplomatiques du Royaume. C’est aussi le résultat d’une politique algérienne qui fait tout pour maintenir le statu quo autour de ce dossier et qui reste figée dans une logique de guerre froide. Une logique conflictuelle absurde qui se refuse à tout dialogue sensé.

 

 

 

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