L’organisation le 24 décembre de l’élection présidentielle en Libye et des législatives en janvier relevait, il y’a quelque temps seulement, du miracle, au regard de l’extrême enchevêtrement de la crise, de la divergence des intérêts des différentes parties en conflit et des profondes séquelles, nées d’une guerre civile qui a failli aboutir à la partition du pays.
Incontestablement, le rôle du Maroc, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, a été à la fois soutenu, réfléchi et décisif. La nouvelle étape que vit la Libye, porteuse de promesses et d’espoirs, reflète l’importance du rôle accompli par le Royaume qui est parvenu à assurer un pilotage minutieux de toutes les étapes d’un long et fructueux dialogue réunissant tous les acteurs.
L’évolution positive de la situation en Libye et le déploiement d’une intense action diplomatique par le Maroc s’inscrivent en conformité avec la vision du Souverain consistant à ouvrir un espace de dialogue pour les Libyens afin de parvenir à une entente entre les partenaires, et de soutenir le rôle des Nations unies “en tant que parapluie essentiel dans l’unification et la coordination des efforts internationaux pour résoudre la crise en Libye”.
Partant de cette conviction, le Royaume s’est tenu constamment du côté des institutions légitimes libyennes apportant son soutien aux efforts internationaux visant à trouver un règlement de la crise en Libye par le dialogue entre les Libyens, loin des interventions et agendas extérieurs.
Ce rôle éminemment positif, dont les résultats sont maintenant tangibles sur le terrain, avec le rétablissement de la paix, la fin d’une guerre fratricide, les avancées accomplies pour renforcer l’unité du pays et la mise en place d’institutions pérennes, est salué unanimement par la communauté internationale et les différentes parties libyennes. Cette reconnaissance ressort des déclarations des différents responsables libyens.
Le vice-président du Conseil présidentiel libyen, Abdullah Allafi, a salué le “grand rôle” joué par SM le Roi Mohammed VI dans le règlement du conflit inter-libyen.
Pour lui, “Le Maroc a grandement contribué au rapprochement des points de vue des parties libyennes, notamment à travers le premier forum de dialogue à Skhirat (2015), ensuite en accueillant une réunion à Tanger qui a été le prélude du processus de réconciliation entre les membres de la Chambre des représentants.
De son côté, le vice-président de la Chambre des représentants libyenne, Hamid Houma, souligne le rôle de premier plan joué par le Maroc au niveau politique en contribuant positivement à la réunification des rangs des Libyens.
Pour Houma, l’Accord de Skhirat (2015) restera à jamais gravé en lettres d’or dans l’histoire de la Libye et du Maroc, un pays qui continue à jouer un grand rôle pour trouver un règlement au conflit inter-libyen sans jamais s’immiscer dans les affaires internes de la Libye.
Même sentiment de gratitude exprimé par le président de la Chambre des représentants libyenne, M. Aguila Saleh qui soutient que les parties libyennes “ne peuvent se passer du rôle du Maroc ni de ses efforts soutenus pour trouver une issue à cette crise”.
Jan Kubis, l’ex envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) n’a pas tari d’éloges sur le rôle déployé par le Royaume pour la résolution de cette crise, le qualifiant de “partenaire solide” et d’un “acteur agissant” de la communauté internationale pour le soutien du processus politique qui devrait conduire à plus de stabilité, d’unité et de coopération en Libye.
Lors de la réunion consultative, tenue en début d’octobre dernier à Rabat, entre les délégations de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’Etat libyens sur le cadre juridique des élections du 24 décembre prochain en Libye, l’ONU a salué l’implication active du Maroc dans le processus de rétablissement de la paix et de l’unité en Libye.
La Mission onusienne a exprimé ses remerciements au Maroc pour avoir accueilli cette rencontre qui avait pour objectif de s’accorder sur l’organisation des élections présidentielle et législatives du 24 décembre 2021.
Manifestement, en abritant les principaux acteurs dans des sessions de dialogue, en favorisant le rapprochement les différentes positions et en inscrivant son action dans le cadre des efforts de l’ONU, le Maroc cherchait un seul objectif : Il n’est autre que d’instaurer la stabilité et l’unité de la Libye.
Cette action noble est sous tendue par une vision qui rend la sortie de ce pays de la crise intimement tributaire l’organisation des élections dans les délais convenus entre les parties libyennes.
Pour cette raison, le Maroc a actionné sa diplomatie étant convaincu que tout règlement de la crise libyenne ne peut être qu’une solution interne libyenne, réaliste qui préserve la souveraineté de ce pays, à l’écart des interventions et agendas étrangers.
Et pour cette même raison que cette action tous azimuts est en train de prouver son efficience dans la mesure où la Libye s’achemine actuellement vers l’organisation d’élection présidentielle le 24 décembre 2021, pierre angulaire pour rétablir la stabilité dans ce pays.
Ce qui mérite d’être souligné, c’est que dans la résolution en marche de la crise en Libye, “le Maroc n’a ni agenda, ni solution, ni initiative”. Sa démarche qui est en train d’aboutir, est en adéquation avec les constantes de l’action diplomatique initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et qui lui vaut aujourd’hui une grande reconnaissance pour son exemplarité et son efficience.