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Staffan De Mistura à Laâyoune et Dakhla: Les imposteurs à l’affût

Staffan De Mistura à Laâyoune et Dakhla: Les imposteurs à l’affût

L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU tente de relancer le processus politique des tables-rondes.

Il risque cependant de se heurter à un régime algérien qui torpille toutes les initiatives visant à résoudre le différend artificiel autour du Sahara marocain.

 

Par D. William

L’Envoyé personnel du secrétaire général (SG) de l’ONU pour le Sahara marocain vient de boucler sa visite dans les provinces du Sud, à l’issue de laquelle il s’est entretenu, vendredi, à Rabat, avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. Staffan De Mistura s’est successivement rendu à Laâyoune et à Dakhla où il a eu une série de rencontres avec les élus, les chioukhs, les notables locaux et les acteurs économiques. Il a également eu des rencontres avec les représentants de la société civile, les jeunes et les femmes.

De Mistura a pu aussi se rendre compte de la dynamique de développement que connaît cette région en visitant plusieurs projets d’investissement et d’infrastructure à caractère socioéconomique et en constatant les avancées réalisées dans la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud, lancé en 2015 par le Roi Mohammed VI. Comme le précisent les Affaires étrangères, cette tournée dans la région a pour objectif de relancer le processus politique des tablesrondes avec la participation du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du «polisario», conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, notamment la résolution 2654, adoptée le 27 octobre 2022.

 

Vains efforts ?

De Mistura réussira-til cependant à relancer le processus politique des tables-rondes avec tous les acteurs concernés, particulièrement l’Algérie ? Ce serait en tout cas une prouesse, au regard notamment de l’arrogance et de l’attitude irresponsable de l’Algérie. Après y avoir participé à deux reprises, Alger, partie prenante principale dans ce dossier, refuse désormais le format des tables-rondes, qui est pourtant une émanation du Conseil de Sécurité et reste actuellement le seul cadre de discussion en vue de parvenir à une solution définitive au différend régional sur le Sahara marocain. Le processus des tables-rondes ne saurait cependant être tripatouillé, ni sur son format ni sur ses participants, pour satisfaire les caprices et calculs politiques du régime algérien.

Un régime qui multiplie les obstructions et les actes de mauvaise foi en vue d’enliser ce conflit artificiel. Et ce, en se défaussant constamment de ses responsabilités et en refusant catégoriquement, depuis un quart de siècle, de procéder au recensement et à l’enregistrement des populations de Tindouf, malgré les demandes incessantes de l’ONU. Simplement parce qu’il y a une nébuleuse qui entoure ces camps, où le pouvoir algérien et les séparatistes ont mis en place une organisation mafieuse se livrant à toutes sortes de trafics et détournant systématiquement les aides humanitaires destinées aux populations.

Malgré toutes ses manœuvres et les mensonges distillés pendant des années pour travestir les faits historiques, politiques et juridiques, Alger sait pertinemment que la posture du Maroc est figée et ne peut faire l’objet d’un quelconque compromis : elle est basée exclusivement sur l’Initiative marocaine d’autonomie, dans le cadre de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale du Royaume. Raison pour laquelle il ne faut pas se leurrer : ces imposteurs feront tout pour torpiller le processus que tente de relancer De Mistura, car ils ne veulent nullement une issue à ce conflit dont ils se servent bassement pour exister, mais surtout pour tenter de maquiller la faillite politique et économique de ce pays. Une faillite que vient de leur jeter au visage le patronat algérien. Dans une lettre récente adressée aux autorités, la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) a en effet dressé un tableau sombre de la situation économique, dénonçant un «marasme généralisé» et un «échec général» de la politique économique menée dans le pays. 

 

 

 

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