Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, semble avoir pris ses rêves pour des réalités lors de son intervention à la 78ème Assemblée générale de l'ONU. De ses déclarations sur le Sahara marocain à ses statistiques «aquatiques» surprenantes, le dirigeant a montré que l'art de la rhétorique peut parfois confiner à la fantaisie.
Tout d'abord, Tebboune a qualifié le Sahara de «dernière colonie d’Afrique». Un choix lexical audacieux, rappelant sans doute l'époque où les pirates croyaient encore au trésor de l'île maudite. Le président algérien a tout autant surpris en demandant l'organisation d'un référendum pour le Sahara, une option qui ne figure plus dans les résolutions du Conseil de sécurité depuis des années. Selon certains observateurs, l'ONU elle-même aurait été prise de court, cherchant désespérément dans ses archives la trace d’un tel référendum oublié.
Mais c'est sans doute sur le front domestique que le président s'est surpassé. Évoquant le dessalement de l'eau de mer, Tebboune nous a fait naviguer entre étonnement et incrédulité. Annonçant une capacité de production de 1,3 milliard de m3 d'eau potable par jour d'ici fin 2024, on se demande si l'Algérie compte inaugurer une nouvelle mer ou si, par hasard, le président a découvert la formule magique pour multiplier les poissons... et l'eau.
Un petit conseil pour nos amis algériens : si d'ici 2024 vous trouvez l’Atlantide sur votre carte, ne soyez pas surpris. Avec une telle production d'eau, c'est tout à fait plausible !
L'art de la démesure ne s'est pas arrêté là. Le chiffre gonflé de 1,3 milliard semble avoir pris quelques stéroïdes depuis une précédente déclaration de Tebboune en août. Peut-être que, dans le feu de l'action, entre deux vols transatlantiques et une sieste, certains zéros ont été ajoutés par mégarde ?
En tout cas, le discours du président algérien nous rappelle cette vieille maxime : "Il vaut mieux se taire et passer pour un fou, que de parler et ne laisser aucun doute à ce sujet". On attend avec impatience le prochain épisode de cette saga onirique.
K.A