Le ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a indiqué, lundi à Rabat, que le ministère s'emploie à réduire de près d'un tiers le taux de décrochage scolaire d'ici 2026.
Répondant à une question orale à la Chambre des représentants sur "la lutte contre le décrochage scolaire et ses dangers sociétaux", posée par le groupe du Progrès et du socialisme, Benmoussa a assuré que le ministère prend très au sérieux cette question et considère que la généralisation de l'enseignement préscolaire contribue à renforcer les acquis des élèves et à réduire la déperdition scolaire, soulignant que l'élargissement de l'offre scolaire, à travers les écoles communales et les services de soutien social comme le transport scolaire, est un moyen important pour juguler ce phénomène.
Le ministre a rappelé que le nombre des classes de l'enseignement préscolaire dans le Royaume s'établit actuellement à près de 30.000, contre 7.000 en 2019, faisant savoir qu'une enveloppe budgétaire d'un milliard et demi de Dirhams a été mobilisée pour cette opération.
Le ministère œuvre également à augmenter le nombre des centres de deuxième chance et à fournir le soutien éducatif nécessaire qui contribue également à la réduction du taux d'abandon scolaire, a poursuivi Benmoussa.
D'autre part, et en réponse à une question présentée par le groupe Haraki sur "la promotion de l'enseignement dans le monde rural", Benmoussa a indiqué que sur les 203 établissements scolaires qui ouvriront leurs portes durant la prochaine année scolaire, 130 établissements seront inaugurés en milieu rural, notant, dans le même contexte, que le nombre des écoles communales atteint 271 actuellement, un chiffre qui sera revu à la hausse dans les années à venir.
Benmoussa a également précisé que le nombre des unités d'enseignement réalisées annuellement se situe entre 4.000 et 5.000, dont environ 2.000 sont réalisées par l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) notamment dans le monde rural, assurant que l'équipement de ces unités se fait selon les mêmes normes de qualité que pour celles mises en place dans des zones urbaines.