«Je ne jure que par le travail. Me surpasser encore et toujours pour faire la différence, fait partie du mental d’un sportif de haut niveau. Il faut savoir le cultiver avec patience. Je n’ai jamais baissé les bras, j’ai toujours cru en ma belle étoile malgré les obstacles. Le précieux métal a toujours été dans mon viseur. L’essentiel, c’est de savoir se relever et l’échec devrait être une motivation et non pas une entrave». C’est ainsi que Khadija Mardi se définit : rigueur et prestance. Porte- étendard de la boxe marocaine, la Casablancaise persiste et signe à New Delhi.
Dimanche 26 mars 2023, Khadija Mardi inscrit son nom en lettres d’or en arrachant le titre de championne du monde. Elle est venue à bout de la Kazakhe Kungeibayeva Lazzat, championne du monde en 2016. Et dans la foulée, Mardi devient la première femme africaine et arabe à signer une telle prouesse.
Ces championnats ont connu la participation d’environ 300 boxeuses représentant 70 pays dont le Maroc. L’or de Khadija Mardi et le bronze de Yasmine Moutaqui (-45 kg) permet au Maroc d’occuper la 5ème place aux Mondiaux de New Delhi.
Ambassadrice du noble art féminin par excellence.
Pour rappel, le parcours international de Mardi a commencé en octobre 2019 en Russie, quand elle a offert à la boxe féminine marocaine une première médaille en championnat du monde, après avoir vu sa quête de l'or stoppée au stade des demi-finales (-75 kg). La championne est parvenue à obtenir la médaille de bronze, alors qu’elle reprenait la compétition après une absence des rings depuis 2017 due à la grossesse. Lors du championnat du monde qui s’est déroulé fin mai 2022 en Turquie, Khadija Mardi a signé son grand retour. Elle offre au Maroc l’argent, une première dans l’histoire de la boxe nationale féminine. La médaille d’argent a créé la sensation pour la simple raison que cette année en boxe, le Maroc n’a remporté aucune médaille.
Après un parcours fait de succès, mais également de déceptions, notamment une absence douloureuse des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020, déclarée forfait par l’équipe médicale de la Fédération royale marocaine de boxe, Mardi entend revenir avec force aux JO de Paris en 2024.
«Le rêve olympique m’anime, je n’ai pas pu y être en 2020, mais je suis plus que jamais déterminée à faire de ce challenge une priorité personnelle. Je vais m’entraîner avec acharnement, tout le staff m’encourage, j’ai un objectif à réaliser, celui de me qualifier à l’édition parisienne et faire un bon résultat aux JO. Ce sera une belle revanche pour moi», affirme-t-elle.
En Inde, la native de Zagora avait un défi à relever, celui d’arriver à la plus haute marche du podium. L’or manquait terriblement à son riche palmarès, elle a fini par le concrétiser haut la main.
De performance en performance, l’épopée de la pugiliste se poursuit.
Plusieurs fois meilleure sportive de l’année, 5 fois championne du Maroc, 4 fois championne d’Afrique des -75 kg, 5ème aux JO de Rio de Janeiro en 2016, ambassadrice de la boxe africaine, numéro 1 en Afrique, avec le précieux métal, elle s’installe désormais au premier rang au niveau mondial.
Après l’effort le réconfort. En effet, il y a 4 jours, le Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à la boxeuse Khadija Mardi, sacrée championne du monde des poids lourds, mettant en lumière, les efforts inlassables de la pugiliste marocaine qui lui ont permis de réaliser cet exploit mondial tant mérité et de consacrer ainsi la présence remarquable du sport féminin marocain lors des différentes compétitions continentales et internationales.
Lors du championnat du monde qui s’est déroulé fin mai 2022 en Turquie, Khadija Mardi avait signé son grand retour. Elle offrait au Maroc l’argent, une première dans l’histoire de la boxe nationale féminine. La médaille d’argent avait créé la sensation pour la simple raison que cette année en boxe, le Maroc n'avait remporté aucune médaille.