Le recrutement régional à travers les Académies constitue "un choix stratégique irréversible du gouvernement".
"Ce choix s'inscrit dans le cadre de l'instauration de la régionalisation avancée, de la mise en œuvre de la charte de la déconcentration administrative, du parachèvement de la justice territoriale, de la défense de l'école publique et des efforts visant à réunir les conditions de l'école de la réussite", a indiqué, jeudi à Rabat, le chef du gouvernement.
Selon Saad Eddine El Othmani, qui s'exprimait à l'ouverture de la réunion du Conseil de gouvernement, «le recrutement au niveau des régions a permis de multiplier le nombre des cadres d'éducation par rapport aux périodes passées».
«Au titre des quatre dernières années scolaires, 70.000 postes ont été pourvus contre 60.000 durant les huit années précédentes, l'objectif étant de réduire l'encombrement dans les classes qui affecte la qualité de l'enseignement", poursuit-il.
El Othmani a rappelé que "les Académies régionales de l'éducation et de la formation (AREFs) sont des établissements publics disposant de leurs propres ressources humaines qu'elles gèrent dans le cadre de leurs propres lois et systèmes, qui ne sont pas soumis à la fonction publique, tout comme les autres établissements publics".
"Conformément à son devoir d'écouter et d’interagir avec les revendications légitimes des cadres de l'éducation, le gouvernement s'est engagé à réviser les dispositions du statut des cadres des académies", a indiqué le chef du gouvernement.
Notant que «les AREFs ont mis en œuvre ces révisions de manière à garantir à ces cadres la stabilité professionnelle, la sécurité de la fonction et les mêmes droits et obligations que les autres enseignants».
"Par conséquent, la poursuite de la grève n'a plus de raison, sinon la réalisation d'objectifs politiques loin des intérêts des enseignants et la perturbation du service public", a-t-il insisté.
"Contrairement aux allégations et rumeurs véhiculées, le recrutement régional à travers les AREFs n'a rien avoir avec l'abandon de la gratuité de l'enseignement qui est un choix fondamental de l'Etat, surtout avec l'élargissement de la période d'obligation de l'enseignement", a souligné El Othmani, ajoutant que les Académies bénéficient du financement de l'Etat à travers des subventions annuelles contraignantes".
«L'Etat ne peut, en aucun cas, abandonner le financement de ces établissements qui fournissent un service public, celui du droit à l'éducation», a affirmé le chef du gouvernement.
"Le gouvernement tient à rassurer de nouveau les parents et tuteurs des élèves qu'il prendra toutes les mesures nécessaires pour garantir aux élèves leur droit à l'éducation en veillant à la continuité du service public dans tous les établissements", a souligné El Othmani.
"Tout en veillant à garantir l'accès à tous les droits et libertés garantis par la Constitution, le gouvernement ne manquera toutefois pas de faire face à toutes les pratiques qui piétinent la loi et visent à porter atteinte à la sûreté publique sous quelconque prétexte et slogan qu'ils soient", a-t-il conclu.■