Sous le thème, «L’Ecole marocaine en mouvement vers un modèle international», l’Alliance de l’enseignement privé au Maroc a organisé le 18 janvier son congrès annuel à El Jadida. L’événement s’est focalisé sur différents axes dont notamment les réformes éducatives, l’enrichissement du modèle d’enseignement national pour répondre aux défis d’un monde en perpétuelle évolution.
Les débats ont porté également sur les pratiques les plus innovantes au profit de l’école marocaine. A cet égard, des modèles d’enseignement performant dans le monde ont été présentés comme ceux des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France ou de Singapour.
L’évènement a regroupé des professionnels du secteur, des experts et aussi des officiels. Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a affirmé à cette occasion que «le Maroc a besoin de ressources humaines qualifiées pour assurer son émergence. Les performances enregistrées dans plusieurs secteurs notamment les nouveaux métiers du Royaume ont vu la contribution de RH formées localement. Il existe des lauréats des écoles marocaines dont le niveau dépasse largement les besoins de l’économie nationale. Le nombre de diplômés par an avoisine 270.000 personnes au moment où l’économie nationale ne peut absorber qu’entre 100.000 et 150.000 diplômés.
Il a par ailleurs noté que «la qualité de l’enseignement marocain est prouvée. Les lauréats des écoles marocaines sont sollicités à l’étranger et peuvent décrocher facilement un emploi dans des métiers très pointus.
Pour sa part, Fouad Douiri, ex-ministre de l’Energie et des Mines et élu local, a indiqué que «Le Maroc est un pays ouvert, il doit tirer profit des meilleures expériences dans le monde pour son système d’enseignement. Celui-ci doit être d’abord généralisé, accessible, de qualité afin de s’adapter aux différents défis actuels et futurs». Il a rappelé quelques enjeux pour lesquels l’enseignement national est confronté, à savoir la massification où l’effectif des élèves et des étudiants ne cesse d’augmenter. Il faut investir davantage pour répondre aux différents besoins en perpétuelle croissance. Le deuxième enjeu est relatif à l’accessibilité, préconisant que l’enseignement doit être à la portée de tous.»
Rappelant les principes de la Stratégie nationale de développement de l’enseignement au Maroc, Taleb Moumen, directeur de l’Académie régionale de l’enseignement de Casablanca-Settat, a noté que «ces principes reposent sur deux leviers complémentaires, à savoir la promotion de l’école publique et la restructuration de l’enseignement privé, et ce dans un environnement d’équité, d’approche intégrée et surtout de complémentarité. En tant que force de proposition, nous voulons contribuer efficacement dans l’essor de l’école marocaine», a-t-il conclu.