Le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca a tenu cet après-midi une conférence de presse concernant les enquêtes menées par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) au sujet de l’«affaire Taoukif Bouachrine», éclaboussé par une sordide affaire de mœurs.
Il s’agissait de s’expliquer sur les allégations de falsification de PV portées à l’encontre de la BNPJ par l'une des plaignantes, la journaliste Afaf Bernani. Cette dernière se serait rétractée, niant avoir été victime de harcèlement sexuel de la part du directeur publication du quotidien Akhbar al-Yaoum, contrairement à ce qui était mentionné dans le PV qu’elle a lu et validé.
D’ailleurs, pour étayer ses propos, le procureur a projeté lors de la conférence de presse une vidéo de son audition montrant effectivement Bernani lire son PV et assumer les faits. Pour fausse déposition et diffamation, elle est donc désormais poursuivie par le procureur. D’ailleurs, elle a reçu une convocation pour comparaître 3 avril.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce dossier qui passionne tant les médias est loin d’avoir livré tous ses secrets.
Rappelons que Bouachrine est entre autres poursuivi pour abus de pouvoir, viol et tentative de viol, traite d’êtres humains…■