A une autre époque, on aurait dit qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans le tirage au sort qui a eu lieu vendredi au Palais du Kremlin à Moscou, comptant pour les phases finales de la Coupe du monde de football en Russie. Mais, il faut s’y résoudre : le Maroc va bel et bien en découdre avec l’Espagne, le Portugal et l’Iran.
Du coup, à l’euphorie et l’enthousiasme qui ont suivi la qualification pour ce Mondial 2018, succède une forme de retenue, ou plutôt la crainte de ne pouvoir passer la phase de poule. Avec des ogres comme l’Espagne et le Portugal , il y a, en effet, de quoi être sceptiques.
Aux plus pessimistes, il faut cependant dire que ce ne seront que des matchs de foot, où 22 bonhommes vont se disputer le ballon rond. Qui aurait parié, samedi dernier, que Strasbourg allait battre le PSG de Neymar par deux buts à un ? Qui aurait parié que l’Allemagne allait écraser (7-1) le Brésil, chez lui, lors de la Coupe du monde 2014 ?
C’est cela le foot. Les plus forts sur le papier ne sont pas toujours les vainqueurs. Les Lions de l’Atlas doivent donc jouer crânement leurs chances. Et leur mérite n’en sera que plus grand s’ils accèdent au second tour.
Ils ont d’ailleurs un atout de taille, car leur premier match se joue contre l’Iran : une victoire pour revigorer les troupes, puis négocier le reste. Autrement dit, il faudra se comporter en vrais lions.■
D. W.