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Ces risques qui pèsent sur le système financier marocain

Ces risques qui pèsent sur le système financier marocain
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Les risques émanant des conditions monétaires et financières se sont atténués à la faveur du renforcement des réserves internationales nettes, d’une légère reprise du crédit bancaire et de la poursuite de la tendance baissière des taux débiteurs.C'est l'avis du Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS), qui s'est réuni récemment à Rabat en vue de procéder à l’examen de la cartographie des risques du système financier et de faire le point sur l’état d’avancement de la feuille de route inter-autorités en matière de stabilité financière au titre de la période 2016-2018 (suite).
L’analyse de la situation du système financier au regard des tendances économiques et financières, observées et attendues, a fait ressortir que les risques macroéconomiques se sont globalement maintenus au même niveau qu’à fin 2015, dans un contexte marqué notamment par la poursuite de la consolidation budgétaire, souligne le CCSRS. Toutefois, des zones d’incertitudes entourent les perspectives des conditions extérieures tant au niveau de la reprise d’activité dans les principaux pays partenaires (effets du "Brexit") qu’au niveau des politiques commerciale et budgétaire à venir de la nouvelle administration américaine.
Le Comité relève, par ailleurs, que "la morosité de l’activité non agricole a continué en 2016 de peser sur les agents non financiers qui ont enregistré une nouvelle hausse de leurs défauts de paiement".
Le secteur bancaire préserve pour autant un bon niveau de rentabilité et de capitalisation et s’avère "résilient" aux stress tests simulant des chocs macroéconomiques. Néanmoins, son exposition au risque de taux d’intérêt, dans un contexte de forte concurrence à l’octroi de crédit, constitue une zone d’attention qui requiert un suivi rapproché.
Pour sa part, le secteur des entreprises d’assurances continue de dégager une marge de solvabilité, en couverture du risque de souscription, largement supérieure au minimum réglementaire, note le Comité, ajoutant que les exigences à venir liées au chantier structurant de passage vers un régime prudentiel basé sur les risques, pourraient néanmoins réduire de manière substantielle ces excédents de marges.

Sur un autre registre, les indicateurs de risques du régime des pensions civiles géré par la Caisse Marocaine des Retraites se sont améliorés, notamment sur le plan de son équilibre technique, grâce à la réforme récemment adoptée. Les risques pesant sur ce régime continuent d’être une source de préoccupation majeure, "la réforme susmentionnée ne permettant qu’un gain de 5 à 6 années dans l’horizon de viabilité".
Par aileurs, quoique toujours à des niveaux faibles, la liquidité du marché boursier enregistre une amélioration. En outre, l’accroissement du nombre de comptes titres, tiré essentiellement par la hausse du nombre d’investisseurs personnes physiques marocaines, dénote d’un regain d’intérêt pour le placement en instruments financiers, fait remarquer le Comité.
Le Comité a, par ailleurs, porté une attention particulière à l’encadrement de l’activité de la gestion individuelle de portefeuilles d’instruments financiers. Il a également examiné la situation de certaines grandes entreprises présentant des difficultés financières.
Pour rappel, le CCSRS, présidé par le wali de Bank Al-Maghrib, est chargé de la surveillance macroprudentielle du secteur financier. Il évalue également les risques systémiques pour le secteur financier et examine les mesures pour en atténuer les effets en vue de préserver la stabilité financière.

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