Réputée active sur le marché actions, la Caisse interprofessionnelle marocaine des retraites (CIMR) révise son allocation stratégique d'actifs tous les 3 ans.
A l'occasion de la présentation des réalisations financières de la CIMR cet après-midi, Khalid Cheddadi, PDG de l'établissement, a annoncé qu'une étude a été réalisée fin 2015 avec des cabinets spécialisés pour revoir cette allocation en fonction des segments que la Caisse est censée investir et de l'évolution de ses actifs.
Cette étude a abouti à une répartition cible de 50% en actions, 40% en obligations et 10% en immobilier et en infrastructures. En 2015, l'action constituait 55% du portefeuille de la CIMR et l'immobilier moins de 2%.
Pour aller vers cette allocation cible, la CIMR n'a pas voulu agir rapidement et vendre une partie de son portefeuille actions pour se replacer sur l'obligataire et l'immobilier. Le management à préféré la méthode douce en allouant les nouveaux fonds récoltés vers l'allocation cible. "Si on se met à vendre des actions, on va faire tomber le marché", a annoncé Cheddadi. Et d'ajouter qu'en 2016, la CIMR sera peu active sur le marché actions, privilégiant une gestion plus passive de son portefeuille actions.
Par ailleurs, concernant l'immobilier, ce qui intéresse la CIMR ce sont les projets immobiliers ou l'immobilier locatif. Elle ne veut pas augmenter son exposition dans l'immobilier coté. Enfin, la CIMR est intéressée par les projets d'infrastructure, mais ne semble pas y trouver suffisamment d'opportunités de placement, selon son PDG.
"Les taux sont très bas, mais nous sommes obligés de faire avec. De toute façon, nous disposons d'un stock d'obligations qui augmente notre rendement. Le contexte actuel ne nous pénalise pas", précise Cheddadi. Pas moins de 20 Mds de dirhams d'obligations sont en stock chez la CIMR, et seules les nouvelles obligations acquises sont affectées par la baisse des taux.
La Caisse dispose de 5 Mds de dirhams de plus-values latentes à fin 2015.