Dès son apparition, la cigarette électronique s’est véritablement posée comme une alternative sérieuse au tabac.
Son succès a d’ailleurs été immédiat, quand bien même certains observateurs étaient sur la réserve.
Au Maroc, les boutiques de e-cigarettes ont commencé à fleurir dès 2013, avec des concepts parfois très chics.
Mais l’euphorie et l’envie de découverte passées, plusieurs enseignes ont commencé à éprouver des difficultés, avant de disparaître.
Si certains fumeurs ont basculé vers la e-cigarette et ont pu se passer définitivement du tabac, d’autres ont fait un aller-retour, soit en mettant en cause son efficacité, soit, le plus souvent, à cause de questions lancinantes : quel est le degré de nocivité de la cigarette électronique ? Est-elle est plus ou moins dangereuse que le tabac ?
Aucune étude, à l’heure actuelle, n’apporte une réponse claire à cette interrogation.
Mais, aujourd’hui, la multiplication aux Etats-Unis des décès liés à la cigarette électronique enfonce le clou de la suspicion autour de ce qu’on appelle communément le vapotage.
Dans le pays de Donald Trump, des centaines de personnes ont été atteintes d'une mystérieuse maladie pulmonaire liée au vapotage.
Et le bilan des victimes est lourd : 18 personnes sont mortes selon les données fédérales sur la santé publiées jeudi.
Les Centers for Disease Control and Prevention ont fait état de 1.080 cas signalés jusqu'à jeudi, contre 805 il y a une semaine.
Et les lésions pulmonaires associées à l'utilisation de cigarettes électroniques ont maintenant été enregistrées dans presque tous les États.
La plupart des patients avaient des antécédents de vapotage de produits contenant du THC, l'ingrédient psychoactif de la marijuana.
Dans un rapport rendu public en juillet dernier, l’Organisation mondiale de la santé estimait que les cigarettes électroniques sont "incontestablement nocives", tout en demandant une régulation de leur commercialisation.