Comme nous le précisions dans notre précédente newsletter, le montant des déclarations au titre de l’amnistie fiscale et de change a atteint 27,8 Mds de DH.«Tout l’argent rapatrié est propre et sans lien avec le blanchiment : ce sont des virements effectués des banques étrangères vers les banques nationales. De plus, l’opération a été faite sous le contrôle d’une organisation internationale de lutte contre le blanchiment», tient à préciser le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaïd.
Ce chiffre de 27,8 Mds de DH n’est cependant pas définitif, d’autant que des dossiers sont encore en cours de traitement au niveau des banques de la place. Le bilan final sera arrêté le 31 janvier, selon Jawad Hamri, DG de l’Office des changes, qui précise qu’en cas de déclaration spontanée, il reste toujours la possibilité d’une régularisation dans le cadre du pouvoir transactionnel de l’Office des changes.
… Vers la mise en place d’une nouvelle formule…
Dans le même sens, Boussaïd annonce qu’une réflexion est en cours afin de mettre en place une nouvelle formule pour ceux qui n’ont pas déclaré, et qui vont venir le faire spontanément. Néanmoins, souligne-t-il, «ce ne sera pas aux mêmes conditions que la contribution libératoire».
Par ailleurs, des cas particuliers sont en train d’être réglés : il s’agit d’anciens MRE (Marocains résidant à l’étranger) qui avaient gagné de l’argent loyalement et légalement. Un projet de loi est en cours d’approbation pour régler ces cas spécifiques.
… Les banques marocaines décrochent 8,5 Mds de DH
Le montant des devises effectivement rapatriées et ayant alimenté les comptes courants des déclarants auprès du secteur bancaire ont atteint 8,5 milliards de dirhams. «Ces fonds vont appuyer le rythme d’octroi des crédits à l’économie. Notre mission consiste à les injecter dans des projets ayant des effets bénéfiques sur l’économie nationale», souligne Mohamed El Kettani, PDG du Groupe Attijariwafa bank.
A noter qu’avec la réussite de cette opération, «les banques vont développer de nouveaux métiers, notamment la gestion de patrimoine et de comptes en devises», conclut pour sa part Boussaïd, non sans ajouter qu’il faut maintenir cette dynamique de confiance enclenchée avec, entre autres mesures à prendre, l’assouplissement du régime de change.