La fréquence des analyses au laboratoire des cas suspects de coronavirus (Covid-19) a sensiblement augmenté pour atteindre 2.000 tests par jour, a indiqué lundi le ministre de la Santé.
Khalid Ait Taleb, qui répondait à une question orale présentée par les groupes de l'opposition à la Chambre des représentants sur les "Mesures proactives et opérationnelles prises pour lutter contre le Covid-19", a précisé qu’il sera procédé à l'extension des analyses grâce au recours de plus en plus intense aux tests rapides.
Il a également relevé que "le taux de mortalité au Maroc ne dépasse pas 5%", insistant sur l'impératif de "continuer à faire preuve de vigilance et de maintenir le niveau de l'indicateur de la vitesse de propagation au même seuil pendant une durée déterminée, pour pouvoir endiguer l'épidémie".
"En dépit des contraintes, la situation épidémiologique a tendance à se stabiliser, ce qui ne signifie guère que nous avons remporté la bataille contre le coronavirus.
C'est la raison pour laquelle l'état d'urgence sanitaire demeure en vigueur", a fait observer Ait Taleb.
Il a en outre souligné que la prolongation de l'état d'urgence sanitaire vise à renforcer les acquis, tout en estimant que "tout relâchement risque de se traduire par l'apparition de clusters ou de rechutes, d'où la nécessité de veiller à la protection et à la sécurité des citoyens".
Ait Taleb a d'autre part relevé que le ministère se penche sur l'élaboration d'une stratégie de déconfinement qui nécessite l'élargissement du réseau des analyses de laboratoire.
"Le déconfinement se déroulera de manière progressive à l'échelle nationale, puisque la situation épidémiologique demeure stable, mais diffère d'une région à l'autre", a-t-il expliqué.
Le ministre a à cet égard rappelé que la région de Casablanca-Settat comptabilise le plus grand nombre de cas confirmés, suivie de Marrakech-Safi, alors que l'évolution de la maladie dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a été marquée par l'apparition récemment de foyers de contamination.