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Covid-19 : Coup de massue pour la presse écrite

Covid-19 : Coup de massue pour la presse écrite

Les conséquences humaines et économiques de la pandémie du Covid-19 entraînent pour beaucoup de médias la diminution substantielle des recettes publicitaires, cruciales pour leur pérennité.

L’Union internationale de la presse francophone sollicite de la part du gouvernement marocain une aide complémentaire substantielle permettant à la presse de traverser cette période difficile.

 

Le business model des entreprises de presse écrite a été fortement chahuté ces dernières années, avec notamment la montée en puissance du digital.

La pérennité de celles-ci a été remise en cause en raison notamment des pertes de recettes publicitaires au profit des sites électroniques et des géants mondiaux du Web, pour ne citer que Google.

Ce constat est valable aussi bien au Maroc qu’en France. Au niveau national, l’état d’urgence sanitaire, décrété par le gouvernement suite à la propagation du coronavirus, sonne comme un coup de grâce pour la presse écrite, puisque la publication des journaux sous format papier a été suspendue par le ministère de tutelle jusqu’à nouvel ordre.

Cette décision aura de lourdes conséquences sur la santé financière des entreprises de presse.

Le parallèle avec l’Hexagone est d’autant plus opportun que l'Autorité française de la concurrence a enjoint récemment au géant américain Google de négocier avec les éditeurs et agences de presse en France au sujet de la rémunération de la reprise de leurs contenus protégés par les droits voisins.

En effet, les éditeurs de presse français réclament à Google une rémunération pour l'indexation de leurs articles dans son moteur de recherche, conformément à une loi française votée en 2018, instaurant un droit voisin pour la presse.

La position de l’Autorité de la concurrence est sans ambages, puisque dans sa décision, elle estime que Google est susceptible d’avoir abusé de sa position dominante sur le marché des services de recherche généraliste en imposant des conditions de transaction inéquitables aux éditeurs et agences de presse.

Au Maroc, la situation actuelle a suscité l’implication de l’Union internationale de la presse francophone.

 

L’UPF en appelle au chef du gouvernement

Dans une lettre adressée au chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, l’Union internationale de la presse francophone, par la voix de son président, Madiambal Diagne, tire la sonnette d’alarme sur l’étendue du risque que fait planer la pandémie du coronavirus sur la presse écrite.

«Les conséquences humaines et économiques de la pandémie du Covid-19 entraînent en effet pour beaucoup de médias, et singulièrement pour la presse écrite,  la réduction de la pagination, voire la cessation de parution et la diminution drastique des recettes publicitaires», constate le président de l’UPF.

Et d’ajouter :  «Cette crise profonde risque de voir purement et simplement disparaitre certains supports. Or, les médias sont un élément essentiel du développement économique et humain»».

Tout en rappelant le caractère irremplaçable des médias pour une société en développement, le président de l’UPF sollicite de la part du gouvernement marocain une aide complémentaire substantielle permettant à la presse écrite de faire face à cette épreuve.

 

Momar Diao

 

 

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