Plus d'un million et 530 mille personnes ont été interpellées entre le 25 juillet 2020 et le 22 avril 2021 pour violations des mesures préventives prises pour lutter contre la propagation de la Covid-19, a fait savoir le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Noureddine Boutayeb.
Répondant à deux questions centrales à la Chambre des représentants, posées par les groupes de la majorité et de l’opposition sur "les répercussions du couvre-feu nocturne durant le mois du Ramadan" et sur "les mesures et dispositifs accompagnant l’interdiction des déplacements nocturnes tout au long du mois sacré", Boutayeb a indiqué "que les services de sûreté et les autorités locales ont interpellé, du 25 juillet 2020 au 22 courant, plus d’un million et 530 mille personnes, soit une moyenne de plus de 5.700 interpellations/jour".
Ce chiffre reflète l'engagement total des autorités chargées d’appliquer la loi dans une opération de sensibilisation de longue haleine pour consacrer des valeurs nécessaires, comme la protection des autres en tant que principale voie pour l’éradication des maladies transmissibles, a précisé le ministre, ajoutant qu'environ 280.000 individus ont été déférés devant la justice, soit 18% de l'ensemble des personnes interpellées.
Dans ce sens, Boutayeb a souligné que l’état d’urgence sanitaire décrété le 20 mars 2020 a fortement contribué à endiguer la propagation de la Covid-19, ce qui a motivé sa prolongation jusqu’au 10 mai 2021 afin de permettre l'adoption des décisions appropriées dictées par l’évolution de la situation épidémiologique dans le pays et faire face à toute menace sanitaire.
Le ministère de l’Intérieur a pris l’initiative, dans le cadre de ses attributions, et en soutien aux autres départements ministériels concernés, d'instaurer les mesures qui s'imposent pour la préservation de la santé des citoyens et ce, en adoptant une approche basée sur la sensibilisation et la conscientisation de la population quant au respect des dispositions juridiques pour le maintien de l’ordre public, ainsi que sur la rigueur dans l’intervention pour faire respecter les mesures de précaution en vigueur, a relevé le responsable gouvernemental.
Pour mettre en œuvre cette orientation, a-t-il poursuivi, et pour plus d’efficience dans la gestion de la prochaine étape, surtout après le relâchement constaté dans le respect des mesures préventives et la hausse des cas de contaminations, le gouvernement a publié un décret imposant à tout contrevenant le paiement d'une amende transactionnelle ou forfaitaire en cas de violation des mesures en vigueur, notamment le port obligatoire du masque, le couvre-feu et les déplacements inter-villes.